« La Cour suprême a statué que les articles 15 à 17 du Code du travail protégeant les salariés contre des pratiques abusives d’un employeur en période de syndicalisation ou pour activités syndicales ne s’appliquent pas ici, mais elle n’a pas écarté tout recours en cas de fermeture. Ce qui est malheureux, toutefois, c’est qu’elle impute le fardeau de la preuve aux salariés victimes d’une telle fermeture », a fait savoir Michel Arsenault.
Rappelons que la décision de la Cour suprême crée une ouverture majeure. Elle ouvre en effet pour la première fois la porte au fait que les motifs d’un employeur pour la fermeture d’un établissement pourront être scrutés par la Commission des relations du travail.
« Nous avons d’autres recours pendant devant diverses juridictions et nous comptons bien les mener jusqu’au bout. La décision de la cour nous encourage à persister. Et soyez assurés que cette décision de la Cour suprême n’entame en rien notre volonté et notre détermination à poursuivre nos efforts de syndicalisation des établissements de Wal Mart dans toutes les régions du Québec. Le succès de St-Hyacinthe a apporté un nouveau souffle à cette campagne que nous menons depuis des années », a indiqué pour sa part Louis Bolduc, directeur québécois des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) et vice-président de la FTQ.
Plus largement, les deux dirigeants syndicaux questionnent la méconnaissance de certains juges de la Cour suprême quant aux lois du travail et aux pratiques québécoises en relations du travail.
« Sans rire, y-a-t-il sérieusement quelqu’un au Québec qui peut croire un seul instant que Wal Mart a fermé son établissement de Jonquière pour autre chose que l’exercice légitime par ses salariés du droit à la syndicalisation ? Poser la question, c’est y répondre », ont conclu Michel Arsenault et Louis Bolduc.
La FTQ est la plus grande centrale syndicale québécoise avec plus de un demi-million de membres.