« La mise en service prochaine de l’article 1 de la Loi modifiant la Charte de la langue française (appelée aussi loi 104) représente un jalon significatif que se donne l’État québécois pour s’assurer que seule la langue française soit utilisée dans les communications écrites entre Québec et les entreprises établies sur son sol. Si nous pouvons déplorer l’absence de volonté des gouvernements précédents à adopter l’article 1, il convient du même souffle de saluer ce geste du gouvernement actuel pour déconstruire le semblant de bilinguisme institutionnel au Québec qui entrave l’adhésion et la promotion de la langue française », note Line Lamarre, présidente du SPGQ.
Un an et demi après le rapport peu reluisant du Conseil supérieur de la langue française sur les pratiques linguistiques des ministères et organismes publics au Québec, le SPGQ est ravi de l’application prochaine de cet article qui, espère-t-il, viendra établir la place prédominante que doit occuper le français au travail au Québec. En tout respect des droits des minorités, le syndicat souhaite que l’application de cet article puisse contribuer à diminuer significativement les proportions alarmantes d’employés de l’État qui utilisent parfois, comme le révélait ce rapport, une autre langue que le français dans leurs échanges avec des collègues ou des contribuables québécois.
« Le SPGQ ne peut que se réjouir des efforts du ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, pour faire du français un vecteur identitaire fort. Nous espérons d’ailleurs que le dépôt très attendu du projet de refonte de la Loi 101 viendra freiner davantage l’érosion observée du français depuis trop d’années. Pour y parvenir, nous croyons que le gouvernement devra s’appuyer davantage sur l’expertise de l’Office québécois de la langue française (OQLF). Des pouvoirs et des ressources accrus lui permettraient d’étendre son rôle et sa portée pour institutionnaliser le français comme la langue du travail, des communications, du commerce et des affaires dans l’Administration et les entreprises », conclut la présidente du SPGQ.
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