« À quelques jours de l’adoption sous bâillon du projet de loi n° 15, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a déposé des amendements pour augmenter de 4 à 6 le nombre de catégories de personnel, déplaçant les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques de la catégorie 1 à la catégorie 6. Les consultations sur le projet de loi n° 15 ont eu lieu du 19 avril au 23 mai 2023 et il fut impossible de s’exprimer sur cette proposition et souligner les difficultés et les enjeux suscités par cette modification des catégories d’emploi proposée par le gouvernement. Nous n’avons jamais compris les objectifs poursuivis par ce changement de catégories et malgré nos différentes représentations, le ministre Dubé a maintenu la ligne dure et est resté sourd à nos arguments », de déclarer Isabelle Groulx, vice-présidente inhalothérapeute à la FIQ.
Rappelons qu’actuellement, la catégorie 1 est composée des infirmières, des infirmières auxiliaires, des inhalothérapeutes et des perfusionnistes cliniques. « Quotidiennement, ces quatre types de professionnelles en soins travaillent en étroite collaboration dans le réseau de la santé. Les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques possèdent une expertise indéniable et précieuse dans les équipes de soins. Leur rôle et leur contribution auprès des équipes de soins sont essentiels et les changer de catégorie nuira inévitablement à la stabilité des équipes de soins », de poursuivre la porte-parole syndicale.
À l’instar des titres d’emploi d’infirmière et d’infirmière auxiliaire, ceux d’inhalothérapeute et de perfusionniste clinique sont des titres d’emploi majoritairement féminin et frappé d’une grande pénurie qui nécessitent une meilleure valorisation. « Pouvoir œuvrer au sein d’une communauté d’intérêts professionnels forte est gagnant tant pour elles que pour les patient-e-s. Cette même communauté permet d’affiner la pertinence de chacune dans leur champ d’exercice, mais aussi leur collaboration interprofessionnelle. Alors que le réseau de la santé peine à offrir des soins de qualité et sécuritaires, il ne fait aucun sens de les séparer dans deux catégories. Plus que jamais, cette collaboration étroite est profitable pour tout le monde », de conclure madame Groulx.
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