« Nous devons tirer parti du moindre avantage dont nous disposons pour consolider la présence manufacturière de GM en Ontario pour l’avenir », a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor.
En raison des préoccupations actuelles quant à la future présence de GM à Oshawa, le syndicat souligne qu’il s’agit du pire moment pour le gouvernement provincial de céder sa participation dans l’entreprise.
« Bien que la décision du gouvernement provincial soit inutile, nous demeurons convaincus que GM peut avoir un solide avenir au Canada », a ajouté M. Dias.
Le syndicat souligne que les installations ontariennes de GM bénéficient de nombreux avantages économiques et opérationnels qui rendent les futurs investissements très attrayants. Parmi ces avantages, citons d’excellents résultats au chapitre de la qualité et de la productivité, un coût de main-d’œuvre relativement faible et une transition démographique à venir qui verra de nombreux travailleurs âgés partir à la retraite.
Pendant la crise économique de 2009, les citoyens de l’Ontario ont largement contribué à la restructuration et à la survie de GM. « Les travailleurs ont fait des sacrifices. Les retraités ont fait des sacrifices. Les concessionnaires ont fait des sacrifices. Les contribuables ont fait des sacrifices », a poursuivi M. Dias. « Le gouvernement doit veiller à ce que l’Ontario bénéficie au maximum de cette restructuration réussie. »
Unifor a affirmé qu’il continuera de collaborer étroitement avec GM et les gouvernements provincial et fédéral pour consolider les futurs investissements et assurer une répartition des produits dans les installations canadiennes de GM.
« Si le Canada veut avoir une industrie automobile florissante, nos gouvernements doivent y jouer un rôle », a expliqué M. Dias. « Nous exhortons le gouvernement fédéral à conserver ses actions. »
L’expérience sur la scène internationale a démontré qu’une participation minoritaire des gouvernements dans les principaux constructeurs automobiles permet de stabiliser la présence de ceux-ci dans les principales régions productrices. Par exemple, Volkswagen (l’un des trois plus grands constructeurs automobiles au monde) est détenue à 20 % par le gouvernement en Basse-Saxe, en Allemagne, où se situe une grande partie de ses activités. Volkswagen n’a fermé aucune usine allemande importante depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. D’autres gouvernements européens et asiatiques ont également des placements en actions dans des constructeurs automobiles pour soutenir les activités nationales.