« Les membres du personnel de bureau de Bell partout en Ontario et au Québec sont unis dans leurs demandes pour obtenir de meilleures conditions de travail et une plus grande sécurité d’emploi. L’entreprise devrait collaborer avec nous afin de négocier une entente équitable qui tient compte du contexte actuel plutôt que d’adopter des tactiques incendiaires antisyndicalistes, a expliqué Lana Payne, secrétaire-trésorière nationale d’Unifor. Les travailleuses canadiennes et les travailleurs canadiens ont besoin d’une loi anti-briseurs de grève dès maintenant afin de freiner les efforts de grandes entreprises comme Bell qui continuent de chercher à affaiblir la position des travailleuses et travailleurs ».
Dans deux courriels distincts envoyés aux membres du personnel de bureau au cours de la dernière semaine, l’équipe de la haute direction de Bell a osé demander à son personnel de continuer à travailler pendant un conflit de travail potentiel. Le syndicat a déposé une plainte auprès du CCRI le mardi 26 juillet 2022 et avisé le ministre du Travail de cette dégradation du climat de négociation dans une lettre.
« Il n’est pas surprenant de voir Bell adopter ces tactiques hostiles au beau milieu d’une période de réflexion après des décennies marquées par une érosion massive des emplois et un recours fréquent à la sous-traitance. Ces tactiques montrent à quel point les dirigeants de Bell craignent que les travailleuses et travailleurs disent finalement assez, c’est assez ! Les travailleuses et travailleurs veulent négocier et Bell ne parviendra pas briser notre solidarité », a affirmé Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor.
Les travailleuses et travailleurs exigent une augmentation de salaire équitable, le maintien du télétravail, et un plancher d’emploi exécutoire dans l’unité de négociation. Certains membres du personnel de bureau se sont exprimés sur les thèmes de négociation dans des vidéos publiées avant le vote de grève.
Le 21 juin 2022, les membres du personnel de bureau de Bell ont voté en faveur de la grève. Les quelque 4 200 travailleuses et travailleurs de l’unité de négociation exécutent des tâches administratives et autres, et vivent et travaillent en Ontario et au Québec.
Les employées et employés de bureau et autres travailleuses et travailleurs auxiliaires de Bell sont représentés au Québec par les sections locales 6000, 6001, 6002 et 6003 d’Unifor, et en Ontario par les sections locales 6004, 6005, 6006, 6007, 6008 et 37 d’Unifor. Toutes les sections locales sont représentées au sein du caucus de négociation.
Le syndicat a mainte fois reproché à Bell ses efforts concertés visant à réduire la taille de l’unité de négociation au moyen de l’attrition, le recours à la sous-traitance, l’automatisation et d’autres formes de méthodes d’érosion des emplois.
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