« Licencier des travailleurs parce qu’ils ont refusé la proposition patronale, c’est complètement inadmissible, ça s’apparente à un lockout. Ce genre de pratique antisyndicale est illégale et immorale. Glencore doit comprendre que ce syndicat est là pour rester. Les lois du Québec protègent le droit à la syndicalisation et à la négociation. Glencore doit cesser de se comporter en cow-boy », fait valoir le coordonnateur du Syndicat des Métallos pour la région Nord-Nord-Ouest, Benoit Locas.
Les agents de sûreté, membres de la section locale 9449 des Métallos, ont rejeté à l’unanimité les propositions patronales le 18 février dernier. Plutôt que de reprendre les négociations, l’employeur a licencié ces derniers le 7 mars, sans préavis. Depuis, le travail est fait illégalement par des personnes extérieures à l’accréditation syndicale.
Dans sa requête au Tribunal administratif du travail, les procureurs des Métallos font valoir que l’employeur s’ingère dans les affaires syndicales et qu’il a entravé ses activités en licenciant ainsi les 5 agents de sûreté. De plus, l’employeur manque à son obligation de négocier de bonne foi balisée par le Code du travail. « Le syndicat conteste vigoureusement cette manœuvre antisyndicale qui est faite en représailles suite au rejet des dernières offres patronales », peut-on lire dans la requête.
Le président de la section locale composée 9449, Éric Savard, qui représente les agents de sûreté, observe que cette dernière décision s’inscrit dans la lignée de toute une série de contestations patronales depuis la syndicalisation en 2014. « L’employeur n’a jamais vraiment collaboré. La première convention collective a été obtenue à la suite d’un arbitrage et l’employeur en conteste encore des aspects devant les tribunaux. Il conteste même le nombre de personnes dans l’accréditation syndicale. Ces manœuvres de mauvaise foi doivent cesser pour qu’on négocie ensemble une convention dans le respect des lois en vigueur au Québec », insiste Éric Savard.
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