« C’est important dix personnes qui font illégalement le travail de nos membres qui sont présentement en lock-out. Nous dénonçons cette manière de faire de l’employeur. D’ailleurs, dès aujourd’hui nous déposerons une ordonnance de sauvegarde dans ce dossier afin que le Tribunal se prononce sur les conclusions du rapport de l’inspecteur », explique Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.
Précisons que normalement seul le personnel-cadre engagé avant le déclenchement d’un conflit est autorisé à effectuer le travail des salariés en grève ou en lock-out.
Rappel du conflit
Les membres de la section locale 177 d’Unifor sont en lock-out illégal depuis le 22 mai dernier et légalement depuis le 3 juin. Malgré que des pourparlers se poursuivent avec l’employeur, le conflit perdure et de nombreux points sont toujours en litige. L’employeur tente d’arracher de nombreuses concessions aux membres de la section locale notamment sur la question de la sous-traitance. Tout cela dans un contexte où des dizaines d’entre eux perdront leur emploi en raison de la fermeture de deux fours sur quatre.
Des appuis importants
La semaine dernière, un grand rassemblement de solidarité a réuni une centaine de personnes sur la ligne de piquetage du conflit face à l’usine. En plus des lockoutés, près d’une cinquantaine venaient d’autres sections locales du syndicat en appui aux membres en conflit. D’un bout à l’autre du pays, les sections locales d’Unifor se mobilisent aussi pour soutenir financièrement les travailleuses et travailleurs de la cimenterie.
Les députés de la circonscription Gabriel Ste-Marie du Bloc québécois et Véronique Hivon du Parti québécois sont aussi venus témoigner leur soutien en appelant l’employeur à mettre de côté ses nombreuses demandes de concessions.
La section locale 177 d’Unifor représente près de 150 membres de la production et des bureaux à la cimenterie.
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