Édition du 18 juin 2024

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Anti-syndicalisme

Présence de dix briseurs de grève constatée à la cimenterie Ash Grove de Joliette (Unifor)

MONTRÉAL, le 23 juillet 2021 - Un rapport d’un inspecteur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale du gouvernement québécois a constaté plus tôt cette semaine que dix employés de la cimenterie Ash Grove effectuaient du travail réservé aux membres de l’accréditation syndicale sans y être autorisés, ce qui en fait des briseurs de grève.

« C’est important dix personnes qui font illégalement le travail de nos membres qui sont présentement en lock-out. Nous dénonçons cette manière de faire de l’employeur. D’ailleurs, dès aujourd’hui nous déposerons une ordonnance de sauvegarde dans ce dossier afin que le Tribunal se prononce sur les conclusions du rapport de l’inspecteur », explique Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.

Précisons que normalement seul le personnel-cadre engagé avant le déclenchement d’un conflit est autorisé à effectuer le travail des salariés en grève ou en lock-out.

Rappel du conflit

Les membres de la section locale 177 d’Unifor sont en lock-out illégal depuis le 22 mai dernier et légalement depuis le 3 juin. Malgré que des pourparlers se poursuivent avec l’employeur, le conflit perdure et de nombreux points sont toujours en litige. L’employeur tente d’arracher de nombreuses concessions aux membres de la section locale notamment sur la question de la sous-traitance. Tout cela dans un contexte où des dizaines d’entre eux perdront leur emploi en raison de la fermeture de deux fours sur quatre.

Des appuis importants

La semaine dernière, un grand rassemblement de solidarité a réuni une centaine de personnes sur la ligne de piquetage du conflit face à l’usine. En plus des lockoutés, près d’une cinquantaine venaient d’autres sections locales du syndicat en appui aux membres en conflit. D’un bout à l’autre du pays, les sections locales d’Unifor se mobilisent aussi pour soutenir financièrement les travailleuses et travailleurs de la cimenterie.

Les députés de la circonscription Gabriel Ste-Marie du Bloc québécois et Véronique Hivon du Parti québécois sont aussi venus témoigner leur soutien en appelant l’employeur à mettre de côté ses nombreuses demandes de concessions.

La section locale 177 d’Unifor représente près de 150 membres de la production et des bureaux à la cimenterie.

Unifor

À propos du projet Unifor


Depuis deux ans, le SCEP et les TCA ont entrepris le processus de création du nouveau syndicat Unifor. Plusieurs comités composés des membres des deux syndicats ont ainsi travaillé à élaborer les structures, les statuts, le nom et le logo, les politiques, l’intégration, etc. du syndicat Unifor. L’an dernier, les congrès nationaux des deux organisations ont approuvé le processus alors que cette fin de semaine (30 août-1er septembre 2013), se déroule le congrès de fondation à Toronto.

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