Édition du 1er avril 2025

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Syndicalisme

Une belle victoire pour les travailleurs syndiqués avec Unifor à l'usine Grande-Baie de Rio Tinto

SAGUENAY, le 4 févr. 2020 - Dans une décision rendue le 30 janvier dernier, l’arbitre Gabrielle M. Côté a donné raison au syndicat Unifor qui avait porté plainte pour contravention au Code du travail contre l’employeur Rio Tinto. Celui-ci avait effectivement modifié les conditions de travail du groupe des travailleurs de métier nouvellement syndiqué en leur refusant une augmentation salariale accordée à tous les autres salariés de l’entreprise au Saguenay.

Rappelons que le 21 décembre 2018, le Comité de rémunération de l’employeur Rio Tinto accordait une augmentation salariale de 2,8 % à l’ensemble des personnes salariées de ses usines au Saguenay, cependant, du même coup, l’employeur refusait d’accorder cette augmentation au groupe de 88 salariés du département de l’entretien de l’usine Grande-Baie parce qu’ils s’étaient récemment syndiqués.

« Pour nous, cette décision de ne pas accorder l’augmentation aux travailleurs de métier s’apparente à un acte de représailles contre le groupe qui s’était syndiqué. Cela avait aussi tous les airs d’une tactique d’intimidation pour décourager les travailleurs de la production qui sont non-syndiqués, mais dont plusieurs aimeraient bien se joindre à nous », a expliqué Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.

Rappelons que le 13 mars 2018, le syndicat Unifor déposait une requête en accréditation pour représenter les travailleurs de l’entretien de l’usine Grande-Baie. Au terme de plusieurs journées d’audition alors que l’employeur a tout fait pour faire avorter le processus, le syndicat a finalement obtenu l’accréditation le 19 octobre 2018.

La décision rendue la semaine dernière représente environ ¼ de million de dollars pour le groupe des 88 salariés qui recevront : l’augmentation de 2,8 % (ce qui est équivalent à 1,26 $/heure), et ce, de manière rétroactive au 1er janvier 2019, le manque à gagner sur toutes les heures supplémentaires effectuées depuis cette date, de même que des intérêts.

« C’est une décision importante pour le droit à la syndicalisation et le respect des lois qui protègent l’exercice de ce droit. Nous appelons les travailleurs de la production à emboîter le pas de leurs collègues de l’entretien et de se joindre à eux au sein d’Unifor », a lancé le directeur québécois.

Précisons que l’arbitrage de première convention collective est toujours en cours pour le groupe des travailleurs de l’entretien.

Unifor

À propos du projet Unifor


Depuis deux ans, le SCEP et les TCA ont entrepris le processus de création du nouveau syndicat Unifor. Plusieurs comités composés des membres des deux syndicats ont ainsi travaillé à élaborer les structures, les statuts, le nom et le logo, les politiques, l’intégration, etc. du syndicat Unifor. L’an dernier, les congrès nationaux des deux organisations ont approuvé le processus alors que cette fin de semaine (30 août-1er septembre 2013), se déroule le congrès de fondation à Toronto.

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