Rappelons que le 21 décembre 2018, le Comité de rémunération de l’employeur Rio Tinto accordait une augmentation salariale de 2,8 % à l’ensemble des personnes salariées de ses usines au Saguenay, cependant, du même coup, l’employeur refusait d’accorder cette augmentation au groupe de 88 salariés du département de l’entretien de l’usine Grande-Baie parce qu’ils s’étaient récemment syndiqués.
« Pour nous, cette décision de ne pas accorder l’augmentation aux travailleurs de métier s’apparente à un acte de représailles contre le groupe qui s’était syndiqué. Cela avait aussi tous les airs d’une tactique d’intimidation pour décourager les travailleurs de la production qui sont non-syndiqués, mais dont plusieurs aimeraient bien se joindre à nous », a expliqué Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.
Rappelons que le 13 mars 2018, le syndicat Unifor déposait une requête en accréditation pour représenter les travailleurs de l’entretien de l’usine Grande-Baie. Au terme de plusieurs journées d’audition alors que l’employeur a tout fait pour faire avorter le processus, le syndicat a finalement obtenu l’accréditation le 19 octobre 2018.
La décision rendue la semaine dernière représente environ ¼ de million de dollars pour le groupe des 88 salariés qui recevront : l’augmentation de 2,8 % (ce qui est équivalent à 1,26 $/heure), et ce, de manière rétroactive au 1er janvier 2019, le manque à gagner sur toutes les heures supplémentaires effectuées depuis cette date, de même que des intérêts.
« C’est une décision importante pour le droit à la syndicalisation et le respect des lois qui protègent l’exercice de ce droit. Nous appelons les travailleurs de la production à emboîter le pas de leurs collègues de l’entretien et de se joindre à eux au sein d’Unifor », a lancé le directeur québécois.
Précisons que l’arbitrage de première convention collective est toujours en cours pour le groupe des travailleurs de l’entretien.
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