À sa première lecture, la Fédération constate que le ministre dit une chose et son contraire dans son projet de loi. Il parle à la fois de stabilité et de changement, à la fois de décentralisation, d’appartenance et d’employeur unique. « Tout ce discours entraîne de la confusion et de l’inquiétude chez les professionnelles en soins. Comment les particularités des régions et du personnel seront prises en compte ? Des soins à échelle humaine, ça se donne près des gens.
Que ce soit concentré dans les mains du MSSS ou celles de la nouvelle Agence Santé Québec, le résultat sera le même : la centralisation à son apogée. C’est étonnant de voir parler ce gouvernement de décentralisation ! On rajoute des gestionnaires dans les installations, mais les lieux décisionnels demeurent loin du terrain, de la prestation des soins et services et surtout, de celles qui donnent les soins », dénonce Mme Bouchard.
La volonté de mobilité du ministre est particulièrement inquiétante et s’inscrit dans la lignée de la réforme Barette qui reste un très mauvais souvenir pour les professionnelles en soins. Tout à fait contraire à la volonté de nos membres de réclamer davantage de stabilité. Le ministre Dubé se dit être un ministre de collaboration, d’écoute et d’équipe, mais clairement, cela ne se traduit pas dans le projet de loi déposé aujourd’hui.
« Nous allons prendre les prochains jours pour analyser l’entièreté de ce colossal chantier de bouleversements souhaité par le ministre de la santé et nous allons nous assurer de faire entendre la voix et la volonté des membres que l’on représente. Tant pour leur bien que pour celui des patient-e-s du réseau. Si le ministre Dubé veut devenir un employeur de choix, le projet de loi, dans sa forme actuelle, n’est pas de bon augure », de conclure la présidente.
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