Édition du 19 novembre 2024

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Syndicalisme

Une autre grande réforme, mais aucune garantie qu’il aura des impacts positifs sur les professionnelles et les soins offerts aux patient-e-s

Aujourd’hui, c’est une autre réforme, annoncée par un autre ministre de la Santé, qui va toucher drastiquement le réseau de la santé au cours des prochains mois. Pourtant, aucune garantie quant aux impacts positifs pour les professionnelles en soins et sur les soins offerts aux patient-e-s. «  On parle de structure, de fusions, de centralisation. Comment voulez-vous que les professionnelles en soins s’y retrouvent ? On commence à peine à se retrouver dans la grande structure des CISSS et des CIUSSS qu’on apprend maintenant qu’il faut rebrasser toutes les cartes, sans aucune garantie qu’on en tirera un meilleur jeu. Ce que les professionnelles en soins veulent, c’est de la stabilité, de la prévisibilité et être en mesure de donner des soins de qualité et sécuritaires à leurs patient-e-s  », déplore Julie Bouchard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ.

À sa première lecture, la Fédération constate que le ministre dit une chose et son contraire dans son projet de loi. Il parle à la fois de stabilité et de changement, à la fois de décentralisation, d’appartenance et d’employeur unique. «  Tout ce discours entraîne de la confusion et de l’inquiétude chez les professionnelles en soins. Comment les particularités des régions et du personnel seront prises en compte ? Des soins à échelle humaine, ça se donne près des gens.

Que ce soit concentré dans les mains du MSSS ou celles de la nouvelle Agence Santé Québec, le résultat sera le même  : la centralisation à son apogée. C’est étonnant de voir parler ce gouvernement de décentralisation ! On rajoute des gestionnaires dans les installations, mais les lieux décisionnels demeurent loin du terrain, de la prestation des soins et services et surtout, de celles qui donnent les soins  », dénonce Mme Bouchard.

La volonté de mobilité du ministre est particulièrement inquiétante et s’inscrit dans la lignée de la réforme Barette qui reste un très mauvais souvenir pour les professionnelles en soins. Tout à fait contraire à la volonté de nos membres de réclamer davantage de stabilité. Le ministre Dubé se dit être un ministre de collaboration, d’écoute et d’équipe, mais clairement, cela ne se traduit pas dans le projet de loi déposé aujourd’hui.

«  Nous allons prendre les prochains jours pour analyser l’entièreté de ce colossal chantier de bouleversements souhaité par le ministre de la santé et nous allons nous assurer de faire entendre la voix et la volonté des membres que l’on représente. Tant pour leur bien que pour celui des patient-e-s du réseau. Si le ministre Dubé veut devenir un employeur de choix, le projet de loi, dans sa forme actuelle, n’est pas de bon augure  », de conclure la présidente.

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