Alors pourquoi aller voir, tant qu’il est possible au cinéma, Le vieil âge et l’espérance, réalisé par un Fernand Dansereau de 91 ans ? Parce que c’est un bijou trop rare dans la cacophonie du monde, qui rappelle l’essentiel qu’on n’a plus le temps d’entendre : pourquoi et pour quoi vivre, surtout quand l’usure et les ans ont remplacé les réalisations et que le passé ne laisse plus que bien peu de pages à l’à-venir.
Des témoins, connus ou anonymes, des gens qui accompagnent les gens âgés, des expériences pertinentes diversifiées, des moments de respiration pour accueillir ces questionnements ou ces inspirations : la recette est simple et ne révolutionnera pas le cinéma. Mais ce n’était pas ce qu’on attendait d’un documentariste aussi vivant jusqu’au bout, mais plutôt le partage d’un questionnement qu’il a généreusement colligé pour nous.
Car où ces octogénaires trouvent-ils le sens de ce qui reste de leur vie ? Comment vivre les bobos, les deuils et les pertes qui se succèdent ? Comment accepter les dépendances et y trouver quand même du bonheur ? Croyants, athées, spirituels ou cyniques, les parcours sont innombrables, et aucun ne garantit la réponse qui se dérobe parfois là où on l’attendait. Tout le contraire d’un mode d’emploi ; mais une exploration précieuse qui veut bien en profiter.
Lancé dans trois salles pour une semaine à Montréal, Québec et Sherbrooke, le 26 avril, sa diffusion s’y poursuivra aussi dans au moins sept nouvelles salles (Joliette, Drummondville, Trois-Rivières, Shawinigan, St-Georges, Ste-Adèle et Loretteville) à partir du 3 mai.
Merci Fernand Dansereau !
Dominique Boisvert
Scotstown, Qc
Le 1er mai 2019
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