Édition du 12 novembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Un an de conflit au Journal de Québec. Un seul homme derrière ce fiasco : Pierre Karl Péladeau

(MMQ) Il y a un an, donc, Quebecor enterrait 40 années de paix patronale-syndicale au Journal de Québec en jetant, tels des vauriens, 252 vaillants travailleurs sur le trottoir.

À ce moment, le Journal de Québec faisait des profits estimés à 25 millions de dollars par année et son tirage était en progression, ce qui n’est visiblement plus le cas maintenant.

Depuis le tout début, nous savons tous qui a pris cette décision, la plus mauvaise de toute l’histoire du Journal de Québec.

Nous avons toujours évité de montrer du doigt le véritable responsable de ce fiasco. Vous le connaissez. Nous le connaissons. La population l’a reconnu.

Nous ne voulons pas faire de ce conflit une histoire personnelle. Mais on se rend maintenant compte que le grand patron de l’entreprise, Pierre Karl Péladeau, fait maintenant de ce conflit un cas personnel.

Aujourd’hui, après un an de lock-out, il est temps de dénoncer l’attitude d’un être méprisant qui n’a aucun respect pour les travailleurs et qui est en train de détruire ce que son père a bâti.

En publiant et en distribuant quotidiennement le MédiaMatinQuébec, les 252 travailleurs des bureaux, de l’imprimerie et de la rédaction prouvent à la face du monde qu’ils ont le cœur à l’ouvrage, qu’ils sont déterminés, courageux, audacieux et talentueux.

Ces gens ont affronté l’hiver le plus difficile que la ville a connu. La population est unanime à applaudir les efforts qu’ils consacrent pour leur offrir un cadeau quotidien : le MédiaMatinQuébec, malgré les moyens limités dont ils disposent. Les citoyens saluent aussi la lutte que nous menons.

Au lieu de reconnaître les grandes qualités de ses travailleurs, Quebecor s’entête à faire durer ce conflit. C’est honteux !

Dans le passé, nous avons fait des concessions qui ont permis au Journal de Québec d’atteindre un très haut niveau de rentabilité. Nous l’avons dit et répété sur toutes les tribunes depuis le déclenchement du lock-out. Nous n’avons aucun problème, mais aucun problème avec le fait que l’entreprise fasse davantage d’argent. Mais, Pierre Karl Péladeau, si on vous aide à en faire plus, pourquoi, nous, les travailleurs, on devrait en faire moins ?

Dans les mois précédant le lock-out, les travailleurs et les travailleuses du Journal ont enduré les manoeuvres vicieuses de votre entreprise, qui tentait alors de les provoquer et de les intimider dans l’espoir de leur faire plier les genoux sans combattre.

Malgré cette grossière provocation, ils ont continué à produire le Journal de Québec sans exercer le moindre moyen de pression, sans rien briser, sans même essayer de retarder volontairement la sortie du Journal.

Pourtant, nous savions dès lors que vous prépariez depuis déjà longtemps un coup de force, le lock-out.

En fait, depuis maintenant presque deux ans, Quebecor a consacré immensément plus d’efforts à préparer et à nourrir ce conflit inutile qu’à chercher à le résoudre.

Ici, à Québec, tout le monde est unanime. Les 252 travailleurs que Quebecor a jetés dans la rue font une lutte civilisée et absente de violence. Ils sont d’ailleurs cités en exemple sur ce point.

Ils ne méritent pas d’être traités comme Quebecor le fait. Ils méritent d’être respectés et de retourner au travail.


Source : SCFP

Mots-clés : Communiqués

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