Édition du 17 décembre 2024

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La guerre en Ukraine - Les enjeux

Un accord de paix provisoire en avril entre la Russie et l’Ukraine a été bloqué par l’OTAN

Les responsables russes et ukrainiens se sont provisoirement mis d’accord sur un accord de paix lors des négociations en avril 2022, selon un article de la revue prestigieuse Foreign Affairs par Fiona Hill et Angela Stent, qui citent d’ancien.ne.s responsables américain.e.s.

31 août 2022 | Antiwar.com
https://news.antiwar.com/2022/08/31/report-russia-ukraine-tentatively-agreed-on-peace-deal-in-april/

Selon les auteures : « Selon plusieurs ancien.ne.s haut.e.s responsables américain.e.s avec lesquel.le.s nous nous sommes entretenus, en avril 2022, les négociateurs russes et ukrainiens semblaient s’être provisoirement mis d’accord sur les grandes lignes d’un règlement provisoire négocié. »

Selon les termes de cet accord la Russie se retirerait aux positions qu’elle occupait avant de lancer l’invasion le 24 février. En échange, l’Ukraine « promettrait de ne pas demander l’adhésion à l’OTAN et recevrait à la place des garanties de sécurité d’un certain nombre de pays ».

Cet accord provisoire était le résultat de pourparlers de paix entre des responsables russes et ukrainien.ne.s qui se sont tenus à Istanbul fin mars. Des pourparlers virtuels ont repris après cette réunion à Istanbul, mais les deux parties n’ont finalement pas réussi à conclure un accord.

La pression de l’Occident a joué un rôle majeur dans l’échec du règlement négocié. Selon un rapport au quotidien ukrainien Ukrainska Pravda, le Premier ministre britannique Boris Johnson a exhorté le président ukrainien Volodymyr Zelensky à cesser de négocier avec la Russie lors de sa visite à Kiev le 9 avril.

Selon ce rapport, Johnson a déclaré à Zelensky que même si l’Ukraine est prête à signer des accords de garanties avec Poutine, les bailleurs de fonds occidentaux de Kiev ne le sont pas. Le rapport indiquait que la Russie était prête pour une réunion entre Poutine et Zelensky sur l’accord de paix potentiel. Mais cela est devenu moins probable après la visite de Johnson.

Johnson a semblé confirmer le rapport d’Ukrainska Pravda lorsqu’il a déclaré en mai au président français Emmanuel Macron qu’il avait « exhorté » l’ Ukraine à ne pas négocier lors de sa visite à Kiev. Le dirigeant britannique, qui doit démissionner en septembre, s’est rendu une dernière fois à Kiev en tant que Premier ministre en août et a répété son message aux Ukrainien.ne.s de ne pas négocier avec la Russie.

Selon Ukrainska Pravda, l’autre facteur qui a fait échouer les négociations de paix a été la découverte de civils massacrés à Bucha et dans d’autres zones proches de Kiev, d’où la Russie s’est retirée au moment où les négociations avaient lieu.

Après les pourparlers d’Istanbul fin mars, la Russie a annoncé qu’elle réduisait « drastiquement » ses opérations militaires autour de Kiev et de la ville septentrionale de Tchernigov. Lorsque le vice-ministre russe de la Défense, Alexandre Fomine, a annoncé le plan, il a déclaré que la Russie s’attendait à ce que « des décisions clés pertinentes soient prises à Kiev et que les conditions pour un travail normal ultérieur soient créées. »

Cette annonce a été suivie d’un retrait des forces russes du nord de l’Ukraine, qui s’est achevé début avril. Les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont considéré cela comme une retraite et y ont vu comme une opportunité d’augmenter le soutien à l’Ukraine pour affaiblir la Russie. Vers la fin avril, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin s’est rendu à Kiev et, après le voyage, il a déclaré que l’objectif de Washington dans la guerre était effectivement « d’affaiblir » la Russie. En mai, le président Biden a promulgué le projet de loi sur l’aide à l’Ukraine de $40 milliards.

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