« Encore une fois le gouvernement fait une faveur à Uber avec cette entente fiscale. Sans se gêner, Revenu Québec fait preuve de complaisance en ne prévoyant aucune mesure pour récupérer l’impôt d’Uber. Seuls les conducteurs sont tenus de payer. Ce deux poids deux mesures est inacceptable. Le gouvernement Couillard n’a aucun respect pour les contribuables ordinaires et ne respecte même pas ses propres députés qui s’évertuent à trouver des solutions au problème des grandes fortunes et des grandes corporations qui trichent l’impôt. Si les Uber et autres multinationales ne veulent pas payer d’impôt chez nous, il ne faut pas leur permettre d’opérer ici et d’exporter leurs profits à l’étranger », affirme Amir Khadir.
Le député de Mercier se demande comment le gouvernement peut sérieusement prétendre chercher des solutions à l’évasion fiscale tout en fermant les yeux devant les multinationales les plus délinquantes en matière fiscale.
« Philippe Couillard n’a aucun respect pour les travaux de la commission parlementaire sur les paradis fiscaux à laquelle participe pourtant de nombreux député.es libéraux. Il existe des solutions concrètes que le Québec pourrait mettre en place pour diminuer l’évasion et l’évitement fiscal mais notre premier ministre n’a pas cette volonté politique. Est-ce que cette commission parlementaire est une farce pour lui ? Il paraît de plus en plus évident que le gouvernement utilise cette commission pour donner l’impression qu’il est préoccupé par cet enjeu mais en repoussant les actions concrètes aux calendes grecques », conclut Amir Khadir.
Québec solidaire réitère par ailleurs son appui au front commun de l’industrie du taxi qui s’est présenté en Cour cette semaine pour obtenir une injonction contre le projet pilote d’Uber. Leurs avocats démontreront que le ministre des Transports, Laurent Lessard, a outrepassé ses pouvoirs et enfreint la loi en négociant cette entente avec Uber derrière des portes closes.