« Et tout cela, sans répondre à des questions élémentaires que tout gestionnaire doit se poser avant de prendre une décision aussi importante, s’indigne la responsable politique pour l’établissement, Josée Asselin. Combien de gens sont sur les listes d’attente ? Dans quel état physique et mental se trouvent les équipes en place ? Quels remplacements devrons-nous prévoir ? Pour le moment, nous n’avons obtenu aucune indication de la part de la direction qu’il existe un plan clair. On semble au contraire nager en pleine improvisation. C’est inacceptable. » Pour l’APTS du CIUSSS-ODIM, il est clair que ces transferts auront des impacts importants sur les services à la population. « La réduction du personnel en CLSC se traduira assurément par des pertes de services pour les personnes âgées, les personnes qui ont besoin de services de réadaptation et celles qui sont atteintes de troubles alimentaires ou mentaux, entre autres. »
Par ailleurs, l’APTS du CIUSSS-ODIM s’inquiète de la volonté des médecins et patrons des GMF d’utiliser les nouvelles ressources psychosociales qu’ils recevront là où bon leur semble, sans tenir compte de leur spécialité. « Traiter un jeune en difficulté et une personne âgée atteinte de démence ne demande pas le même type de soins, ajoute la responsable politique. En GMF, les travailleurs sociaux devront s’occuper de tous les types de patients sans égard à leurs besoins particuliers. La population aura donc de la difficulté à obtenir des services. Et puisque le personnel transféré ne sera pas remplacé, l’expertise développée dans les CLSC est vouée à la disparition » précise-t-elle.
L’APTS du CIUSSS-ODIM demande que « le transfert des professionnels soit repoussé jusqu’à ce que toute la lumière soit faite sur l’état actuel de chacune des listes d’attentes, de chacun des programmes touchés et qu’un plan d’organisation du travail ait été élaboré pour pallier au manque d’effectif. Mais d’abord et avant tout, il faut écouter les professionnels », de conclure Josée Asselin.