En un seul geste, des années de progrès dans la lutte contre le VIH/SIDA sont mises en péril, et des milliers de vies sont exposées à des risques immédiats.
Une décision qui frappe les plus vulnérables
Depuis 2003, le PEPFAR a sauvé des millions de vies à travers le monde, notamment en Haïti, où l’épidémie de VIH demeure un défi de santé publique majeur. Grâce à ce programme, des milliers de personnes ont accès à des traitements antirétroviraux, des initiatives de prévention ciblent les jeunes et les populations vulnérables, et des campagnes de sensibilisation ont permis de réduire les nouvelles infections.
Suspendre ce financement, même pour une durée limitée, équivaut à couper l’oxygène d’un patient en réanimation. Les traitements risquent d’être interrompus, mettant en danger la santé et la vie des patients, tout en favorisant une recrudescence des infections. Dans un pays comme Haïti, où les ressources sont déjà insuffisantes et où les infrastructures de santé sont précaires, l’impact pourrait être dévastateur.
Une logique politique, mais à quel prix ?
L’administration Trump a justifié cette suspension par une volonté de réévaluer les priorités et l’efficacité du programme. Mais peut-on vraiment parler de priorités lorsque des vies humaines sont en jeu ? Derrière cette décision se cache un message politique qui fait peu de cas des conséquences humaines.
Ce geste met également en lumière une problématique plus large : la dépendance des pays comme Haïti à une seule source de financement pour des enjeux aussi cruciaux que la santé publique. Cette situation pose la question de la durabilité et de l’indépendance des programmes de lutte contre des pandémies mondiales comme le VIH/SIDA.
Une solidarité à reconstruire
La suspension du PEPFAR est un rappel brutal de la fragilité des progrès réalisés dans la lutte contre le VIH/SIDA. Elle souligne aussi la nécessité pour Haïti et d’autres pays de diversifier leurs sources de financement et de renforcer leurs capacités locales pour éviter une telle vulnérabilité à l’avenir.
En attendant, la communauté internationale ne peut rester passive. L’urgence est de trouver des solutions pour combler ce vide temporaire et éviter une catastrophe sanitaire. Mais au-delà des financements, il est essentiel de rappeler que la lutte contre le VIH/SIDA ne peut être l’otage de décisions politiques arbitraires.
Suspendre le PEPFAR, c’est suspendre des vies. Et cela, ni Haïti ni le monde ne peuvent se le permettre.
Smith PRINVIL
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