Depuis, nombreux sont les Grecques qui viennent rendre hommage à cet homme en laissant des mots & présents à l’emplacement où il est mort. Ils étaient d’ailleurs quelques milliers à assister à ses funérailles samedi. En fin d’après-midi, une manifestation dénonçant une nouvelle fois les politiques économiques grecques prenait place dans les rues d’Athènes.
Ayant participé à la manifestation, j’ai pu ressentir la colère des Grecques qui n’ont d’ailleurs pas hésité à expulser violement deux policiers « undercover » qui s’étaient glissés dans la manifestation. Encore une fois, les grands médias européens ont dénoncé cette violence en critiquant ce genre de réactions qui entachent les rassemblements politiques et nuisent à la cause selon eux.
Pourtant, je crois que ce sont des réactions tout à fait normales, compréhensibles et même légitimes. Après tout, le suicide de Dimitris Chrisoula nous rappelle que des lois, des plans d’austérité, ont un réel impact sur la vie des gens. Il est tout à fait compréhensible que leurs réactions soient si émotives. Les forces de l’ordre, en étant les chiens de garde de l’État s’exposent à être la cible de la colère des manifestants.
Lorsqu’un gouvernement n’écoute pas sa population et nuit à la qualité de vie de celle-ci, la colère du peuple peut facilement se transformer en violence. Qu’on soit pour ou contre, cela n’importe peu, mais il faut tout de même comprendre et cesser de démonisé ces manifestants en affirmant que ce sont des intrus qui cherchent simplement la provocation.