Faits saillants
Plusieurs aspects de la réforme du mode de scrutin ont été touchés par le sondage : i) les principes de l’entente transpartisane signée le 9 mai 2018 et réitérés en campagne électorale comme des engagements formels par la Coalition Avenir Québec, le Parti Québécois, Québec Solidaire et le Parti Vert du Québec ; ii) la perception du mode de scrutin actuel ; iii) le bien-fondé de réduire substantiellement les distorsions créées entre les votes obtenus par les partis et la répartition des députés à l’Assemblée nationale. Les résultats démontrent une soif de changement.
Les Québécoises et des Québécois soulignent l’importance de rétablir le lien de confiance entre la population et les institutions politiques. Pour ce faire, elles et ils souhaitent avoir des gouvernements qui prennent en compte les opinions diversifiées des citoyennes et citoyens. 82 % pensent aussi que « les partis devraient chercher davantage à s’entendre qu’à s’opposer ». Cette orientation est autant prisée dans la mise en œuvre de la réforme du mode de scrutin que dans la conduite des affaires de l’État.
Un autre consensus formel émerge : le bien-fondé de compenser les failles de la représentativité globale par l’attribution de sièges à des députés régionaux quand les distorsions sont importantes entre les votes exprimés et le nombre de députés de circonscriptions locales. Le sentiment d’injustice est plus élevé quand la distorsion est significative, mettant en lumière tout ce qui ne va pas dans le système actuel.
Si les politiciens et les partis veulent véritablement s’attaquer au cynisme politique et aux taux de participations électorales souvent en baisse, ce sondage offre une voie claire : réformer rapidement le mode de scrutin. Les citoyens et citoyennes retrouveront confiance envers les institutions politiques surtout si les partis s’engagent à collaborer une fois élus.
Citations
« Le Premier Ministre a toute la légitimité nécessaire pour réformer le mode de scrutin. Plus de 75 % des Québécois ont voté pour des partis en faveur d’un mode de scrutin proportionnel mixte compensatoire, et 70 % des gens pensent aujourd’hui que la CAQ doit remplir sa promesse. Le Premier Ministre a répété de nombreuse fois depuis son élection son intention de déposer un projet de loi d’ici l’automne. C’est « maintenant » qu’il doit le faire, comme son slogan le disait si bien aux dernières élections ! »
– Jean-Pierre Charbonneau, président du Mouvement Démocratie Nouvelle
« Les gens ressentent l’injustice du système actuel. Ils savent que le pluralisme des idées est mal représenté à l’Assemblée nationale et que celle-ci doit refléter plus fidèlement la composition de la population québécoise, particulièrement en ce qui a trait aux femmes et à la diversité culturelle. Ils savent qu’un parti disposant de moins de 50 % des voix ne devrait pas à lui seul obtenir une majorité absolue de députés à l’Assemblée nationale. La population est prête à bouger, le gouvernement le peut aussi. Il le doit ! »
– Françoise David, vice-présidente, Mouvement Démocratie Nouvelle
Pour télécharger le rapport détaillé du sondage (PDF) : http://bit.ly/sondage-leger-mdn
Pour télécharger les notes de résumé du sondage (PDF) : http://bit.ly/notes-sondage-mdn
Le Mouvement Démocratie Nouvelle a commandé un sondage à la firme Léger Marketing afin d’approfondir ses connaissances au sujet de la perception populaire de la réforme du mode de scrutin. Le sondage a été réalisé du 1er au 11 mai 2019 auprès d’un échantillon représentatif de 2 506 Québécoises et Québécois.
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