« Nous ne pouvons pas attendre que ce soit un rapport de coroner qui nous fasse de telles recommandations. J’ai constaté avec consternation que la situation est critique. Des employé(e)s ont affirmé craindre régulièrement pour leur intégrité physique, voire même leur vie. Ces personnes m’ont dit avoir à plusieurs reprises lancé l’alerte auprès de leur gestionnaire, sans observer de changement », écrit Christine Labrie dans sa lettre. « De plus, la partie syndicale se désole du peu d’écoute qu’elle reçoit de la nouvelle direction de l’Institut, ce qui nuit à la mise en place, en collaboration avec les actrices et acteurs et intervenant(e)s sur le terrain, d’un milieu de travail sain et sécuritaire ».
Les employé(e)s souhaitaient inviter la députée solidaire à visiter l’Institut Pinel, mais la direction a refusé de donner sa permission, et cela même si un autre député, soit Lionel Carmant, a obtenu l’autorisation seulement quelques jours plus tard.
« Nous voulions lui montrer les lieux afin qu’elle comprenne l’endroit et les défis reliés à la sécurité des salarié(e)s. Elle aurait pu voir l’effet de la pénurie d’intervenant(e)s spécialisé(e)s en pacification et en sécurité (ISPS) chargé(e)s des interventions d’urgence dans l’établissement. Plus de 150 sont parti(e)s au cours des deux dernières années pour aller travailler dans le système carcéral provincial ou fédéral de même que les corps policiers où les salaires et conditions de travail sont meilleurs », de dénoncer Marie-Ève Desormeaux, présidente du SCFP 2960.
Le syndicat rappelle que les employé(e)s expérimenté(e)s quittent l’établissement, entraînant du coup une perte d’expertise, tandis que les personnes nouvellement embauchées manquent de formation. Au cours des six dernières années, 432 dossiers concernant l’Institut Pinel ont été retenus à la CNESST. En 2022, les plaintes ont augmenté à la hauteur de 800 %.
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