Les professionnelles et les professionnels jouent un rôle primordial dans l’offre de services psychosociaux des cégeps. Malheureusement, leur nombre est insuffisant et les besoins sont plus criants que jamais avec la pandémie. Plusieurs postes demeurent vacants faute de conditions de travail intéressantes. Le gouvernement doit avoir cela en tête au moment d’investir dans l’amélioration des services psychosociaux.
La COVID-19 a montré à quel point il est urgent d’embaucher plus de psychologues dans les cégeps. En effet, malgré l’augmentation des problèmes de santé mentale ces dernières années, près de 40 % des 48 cégeps du Québec n’offrent aucun service de psychologie à leurs étudiantes et leurs étudiants ! Les conséquences sur la santé et la réussite de certains sont désastreuses, voire tragiques. Il est temps d’embaucher des psychologues et les réinvestissements gouvernementaux devraient notamment être utilisés à cette fin.
Les psychologues ne sont toutefois pas les seuls professionnels à venir en
aide aux étudiants dans ce contexte difficile.
Les travailleuses et travailleurs sociaux, par exemple, peuvent les aider à
résoudre ou à prévenir des problèmes d’ordre personnel, familial ou social
comme la violence, le suicide et la délinquance.
Les conseillères et conseillers d’orientation, eux, guident les étudiantes et étudiants dans leur choix de carrière parfois ébranlé par la pandémie. Ils les accompagnent et évaluent leur fonctionnement psychologique, leurs ressources personnelles et les conditions de leur milieu, entre autres. Ils les guident vers des choix qui leur conviennent.
Les aides pédagogiques individuels apportent un soutien aux étudiants qui vivent des difficultés scolaires. Ce soutien contribue aussi à réduire leur niveau de stress.
Les conseillères et conseillers en services adaptés mettent en place
diverses mesures d’aide spécifiques afin d’épauler d’autres jeunes pour
mener à bien leurs études malgré une condition de santé nécessitant des
adaptations. Cela favorise leur réussite.
Les conseillères et conseillers à la vie étudiante, quant à eux, proposent
des activités dans le respect des mesures sanitaires pour alléger un peu le
quotidien des étudiants. Un plus pour la santé mentale !
Toutefois, ces professionnels ont subi une dévaluation salariale ces
dernières années. Ils subissent également les effets de la discrimination
systémique envers les femmes. En effet, nous constatons que la situation
financière des professionnels s’est dégradée au même rythme que la
féminisation de leurs professions. Des travaux et des représentations sont
en cours afin de revaloriser l’ensemble des corps d’emploi de
professionnels. Aucune entente finale n’est intervenue à ce jour.
Les établissements collégiaux risquent donc d’avoir de la difficulté à
pourvoir les postes sans améliorer les conditions de travail du personnel.
Nous souhaitons régler les problèmes d’attraction et de rétention dans le
réseau collégial lors de la présente négociation.
Des solutions existent afin d’aider les étudiants des cégeps à traverser la
crise actuelle. Le personnel professionnel fait partie de la solution ! Il
faut toutefois leur offrir la valorisation, le respect et la reconnaissance
qu’ils méritent.
Éric Cyr
Président par intérim
Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ)
Line Lamarre
Présidente
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
(SPGQ)
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