« Merci aux profs de porter encore et toujours l’école à bout de bras, même si les bras viennent à manquer. Vous faites de petits miracles tous les jours pour les élèves qui sont devant vous dans les écoles et les centres. Vous avez un impact positif inestimable dans leur vie. Il est plus que temps que vous ayez des conditions d’exercice à la hauteur de vos besoins et qui vous permettent enfin de souffler un peu », a déclaré Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
La FSE-CSQ met en garde le ministre de l’Éducation : « Je le redis, cette semaine, alors que d’un côté, il tiendra de beaux discours sur les enseignants, d’un autre, il sera question à l’Assemblée nationale de leur imposer de la formation continue dans le projet de loi 40, menacé de bâillon. C’est la crédibilité du ministre auprès des enseignants qui est en jeu. Le temps presse, mais il y a encore un espace pour démontrer qu’il peut écouter, entendre et même défendre ses profs à l’occasion. Cette attaque sur la profession enseignante n’avait tout simplement pas sa raison d’être », a fait savoir Mme Scalabrini.
Sur la formation continue imposée qui sera à l’étude cette semaine, la FSE-CSQ rappelle ses principes incontournables, qui contribueraient notamment à valoriser le personnel enseignant :
– Les enseignantes et enseignants sont des professionnels, ils font déjà de la formation continue et veulent que celle-ci soit pleinement reconnue ;
– Les enseignantes et enseignants doivent avoir la pleine maîtrise d’œuvre de leur formation continue et, en aucun temps, celle-ci ne doit leur être imposée, en contenu comme en durée ;
– Le gouvernement doit travailler à soutenir l’accès à la formation continue plutôt que de créer des obligations supplémentaires en reconnaissant que les principaux obstacles sont le temps disponible, le financement, les choix offerts et la pénurie de suppléants.
Rappelons qu’en plus de l’odieux projet de loi no 40 sur la gouvernance scolaire qui est à l’étude en ce moment, le dépôt patronal reçu avant les Fêtes demande aux enseignantes et enseignants d’en faire encore plus : plus d’élèves dans leurs classes, plus d’heures de travail par jour, par semaine et dans l’année, plus de tâches imposées pour compenser la pénurie de personnel, moins d’autonomie professionnelle, plus de redditions de comptes, le tout avec une augmentation salariale en deçà de l’inflation. Pour la FSE-CSQ, il y a 1 216 791 raisons d’avoir de meilleures conditions d’exercice.
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