La FSSS-CSN, qui représente environ 10 000 membres des 14 000 employé-es du réseau des centres jeunesse et qui sont répartis dans 13 des 16 régions du Québec, a mis sur pied un comité ad hoc pour évaluer les impacts des coupures et du sous-financement sur les services aux enfants et à leur famille. Un constat inquiétant ressort de cette enquête, les coupures et le sous-financement subit depuis quelques années dans différents centres ont des impacts sur la clientèle et sur les travailleuses et travailleurs qui offrent les services.
Le Québec est reconnu pour avoir une des plus belles lois en matière de protection de la jeunesse, mais les moyens pour appliquer pleinement cette loi ne sont pas au rendez-vous. « Force est de constater, à la lumière de l’évolution de notre histoire en matière de protection de la jeunesse, qu’il se crée un fossé de plus en plus grand entre ce qui est prévu juridiquement en matière de protection et de droits des enfants et la volonté politique au Québec de tout mettre en œuvre pour assurer aux enfants les plus vulnérables de notre société un avenir meilleur ! », explique Line Beaulieu, vice-présidente de la FSSS-CSN.
Préoccupés par la situation où des hausses constantes de signalements sont observés au Québec et où le gouvernement fait des choix de coupures budgétaires et maintient le sous-financement sur le dos des enfants les plus vulnérables de notre société, les 700 délégué-es ont donc voté de réclamer un moratoire sur les coupes dans les centres jeunesse et revendiquent des moyens transitoires dans les centres jeunesse sous-financés. Ils ont aussi donné le mandat pour que la FSSS-CSN entreprenne les démarches nécessaires auprès de tous les partenaires pour que soient réalisés des états généraux sur la situation des enfants vulnérables du Québec. Devant l’urgence de la situation, Line Beaulieu, vice-présidente de la FSSS, a donc demandé une rencontre auprès de la Ministre Hivon.
« En cette semaine des centres jeunesse, les syndicats affiliés à la FSSS-CSN tiennent à souligner l’engagement sans précédent des travailleuses et travailleurs auprès des enfants et de leur famille. C’est ce même engagement qui les anime malgré leurs habitudes de discrétion à dénoncer et à défendre publiquement la situation », poursuit Line Beaulieu. Ces intervenants ont décidé de parler pour ces enfants vulnérables qui sont sans voix dans les centres jeunesse. En terminant, ces intervenants, ainsi que la direction de la FSSS-CSN, sont déterminés comme jamais à dénoncer l’inacceptable et à réclamer que nos enfants reçoivent tous les services qu’ils sont en droit de s’attendre de la part d’une société comme la nôtre !