Christian Simard, directeur général de Nature Québec, affirme : « À cette étape-ci, il est crucial que la population du Québec ajoute sa voix à celle des groupes environnementaux afin d’amener le gouvernement Couillard à revoir une position qui est intenable et indéfendable. En appuyant TransCanada et les forages à Cacouna, le premier ministre renie ses engagements et contrevient à ses propres lois. »
Nature Québec réagit ainsi à l’annonce de Philippe Couillard qui, malgré la décision de la Cour supérieure ordonnant l’arrêt des travaux jusqu’au 15 octobre, a affirmé hier l’absolue nécessité de la poursuite des forages de l’entreprise TransCanada au large de Cacouna.
Au nom du principe de précaution, Nature Québec estime qu’il est primordial que tous les Québécois et Québécoises soucieux de leur patrimoine naturel agissent grâce au site Web www.sauvonsnosbelugas.com. Il est urgent qu’ils exigent du premier ministre qu’il intervienne : son plan d’action pour le pétrole et son désir de rapprochement avec le gouvernement fédéral de Stephen Harper ne doivent pas se faire au détriment de la protection du Saint-Laurent et de celle des populations qui en dépendent, dont les bélugas et nous tous.
D’après lui, les forages seraient nécessaires pour faire « l’évaluation environnementale » d’un projet qui, mené à terme, conduirait à la construction d’un port pétrolier en plein coeur de la pouponnière d’une espèce menacée, lui portant sans doute un coup fatal. Christian Simard de Nature Québec rappelle également que « cette pétition est lancée quelques heures après que le ministre de l’environnement David Heurtel eut demandé des vérifications internes sur le processus ayant mené à l’émission d’un certificat d’autorisation, qui aurait été émis à son insu…tout en maintenant valide ce même certificat. »
Nature Québec croit au contraire qu’il est absolument nécessaire de souligner l’absurdité d’un tel processus et demande l’interdiction immédiate et définitive de tous travaux effectués dans l’habitat essentiel du béluga de l’estuaire du Saint-Laurent. Rappelons que la population des bélugas est menacée, en fort déclin et compte moins de 900 individus. Or, si les travaux se poursuivent après le 15 octobre, ils ne pourront se terminer à temps avant l’hiver. TransCanada va sans doute revenir à la charge au printemps, pendant la pire période pour les bélugas, lesquels fréquentent le site de Cacouna à partir de ce moment. Et ensuite avec la construction, laquelle porterait un coup fatal aux bélugas.
Nature Québec appelle d’urgence les Québécoises et Québécois à prendre position et à écrire au premier ministre pour lui demander de cesser définitivement les travaux à Cacouna, de lancer un examen public par le BAPE de l’ensemble du projet de TransCanada et de doter formellement le Québec d’un droit de refus.
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