L’essai *Santé inc. - Mythes et faillites du privé en santé*, de la chercheuse Anne Plourde, va paraître *en librairie le 19 mars prochain*, soit une semaine après la présentation du nouveau budget du gouvernement Legault, que l’autrice peut par ailleurs commenter.
*En bref : *On le dit plus efficace, moins cher, nouveau, utile et de qualité...Beaucoup de mythes circulent autour du privé en santé. Or le constat d’Anne Plourde est implacable : contrairement à ce qu’on nous dit, le privé en santé, c’est finalement plus cher que le public, moins efficace, de moindre qualité, nocif pour le système public et ce n’est pas du tout une nouvelle solution. Si bien que la chercheuse conclut qu’il faut déprivatiser notre système de santé pour l’améliorer.
Pour recevoir un exemplaire en service de presse, merci de me fournir votre adresse postale en cas de télétravail.
*À propos du livre*
Notre système de santé est en état de crise permanent. Depuis des décennies, nos gouvernements présentent le privé comme une solution. La réforme Dubé va aussi dans ce sens. Mais au-delà des considérations idéologiques, est-ce que ça fonctionne, le privé en santé ?
Se basant sur une abondance de données provenant du Québec et d’ailleurs, la chercheuse Anne Plourde a soumis à l’épreuve des faits cinq soi-disant vertus du privé en santé. Son constat : non, ça ne fonctionne pas. Pas du
tout. Confrontées à la réalité, ces vertus se révèlent être des mythes :
1. *Le système de santé est essentiellement public, le privé est nouveau*.
Faux : le privé représentait en 2022 plus du quart des dépenses de santé au
Québec et l’avènement du système public en 1970 est une réponse à l’échec
historique du privé.
2. *Le privé coûte moins cher*. Faux : le privé échoue à réduire les
coûts, notamment à cause de sa lourde bureaucratie et de sa quête
perpétuelle de profits. Pour preuve, le système de santé états-unien est
celui qui coûte le plus cher au monde.
3. *Le privé en santé est plus efficace*. Faux : que ce soit
l’incapacité des GMF à désengorger les urgences ou encore le taux d’échec
de 82% des super-cliniques, le privé en santé est inefficace.
4. *Le privé aide à réduire l’attente au public*. Faux : le
développement d’une offre privée n’ajoute pas de nouveaux services. Cette
offre vampirise les ressources du public et compétitionne avec lui pour
recruter du personnel dans un bassin commun et limité.
5. *Le privé améliore la qualité des soins sans nuire à l’équité dans
l’accès aux services*. Faux : les objectifs de rentabilité guidant les
entreprises à but lucratif détériorent l’accès aux soins et leur qualité.
La télémédecine est un exemple parlant.
Bref, le privé en santé fait moins avec plus, ce qui est l’exact contraire de l’effet recherché. Mais ce n’est pas une fatalité. À rebours des discours officiels, la chercheuse propose une solution pragmatique aux problèmes constatés : choisir l’efficacité et le meilleur rapport qualité-prix en déprivatisant complètement notre système de santé.
*À propos de l’autrice*
Docteure en science politique de l’Université du Québec à Montréal, Anne Plourde a réalisé un postdoctorat à l’Université York sur la privatisation des services de santé et est chercheuse à l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS). Chez Écosociété, elle est l’autrice de *Le capitalisme, c’est mauvais pour la santé* (2021).
*****
Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d’avoir accès aux articles publiés chaque semaine.
Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d’avoir accès à ces articles.
Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :
Un message, un commentaire ?