Il s’agit d’un vote d’intention seulement, puisque les votes de grève comme tels seront pris lors d’assemblées à venir mais la participation et la quasi unanimité du vote en faveur d’un éventuel déclenchement traduisent clairement la détermination des personnes salariées à ne pas laisser leurs conditions de travail se dégrader davantage
« Les compressions budgétaires, des cibles de performance incompatibles avec la réalité du milieu ainsi que la méga restructuration administrative qui vient de s’amorcer ont pour effet une réduction des services offerts et la détérioration de la qualité de vie au travail, constate Sylvie Godin, responsable politique régionale pour l’APTS. Une région éloignée comme l’Abitibi, qui peine déjà à retenir et attirer de la main-d’œuvre qualifiée, paiera le prix fort de ces mesures. »
Déjà, le retrait de la prime accordée aux psychologues pour compenser en partie l’écart de rémunération qui existe entre le secteur public et le privé a incité des psychologues du réseau public de Val-d’Or à réduire leur disponibilité au profit de la pratique privée. « On les comprend, déplore Sylvie Godin : pas question pour elles et eux de travailler à rabais ! »
Considérant qu’elles et ils tiennent le système à bout de bras, les professionnels et techniciens du réseau de la santé et des services sociaux méritent une amélioration de leurs conditions de travail. Or, jusqu’à maintenant, le gouvernement ne reconnaît pas la valeur de leur travail en ne proposant que des reculs, soit un gel des salaires qui équivaut à un appauvrissement pour les salariés du secteur public ainsi que des récupérations inutiles et injustifiées à même le régime de retraite.
Les membres présents aux assemblées espèrent qu’un règlement négocié de bonne foi permettra d’éviter la grève. Parce que toutes et tous ont à cœur les besoins de la population, la sauvegarde de l’accessibilité aux services de santé et aux services sociaux fait d’ailleurs partie de leurs revendications. « Mais dans le contexte actuel, explique la porte-parole syndicale, le seul moyen qui est à notre disposition pour démontrer notre détermination à refuser les offres méprisantes qui nous ont été présentées à la table de négociation est le recours à la grève. Nous souhaitons des conditions de travail décentes, et le maintien de notre pouvoir d’achat. Nous avons déjà fait notre part au cours des cinq dernières années. Pas question d’être encore les contribuables les plus pénalisés par l’exercice de retour à l’équilibre budgétaire ! À force de s’attaquer aux conditions de travail et de salaire du personnel, le gouvernement met en péril le réseau de la santé tout entier ! »
Notez qu’en tout temps les services essentiels seront maintenus.