Ce regard
Un peu trop hagard
D’un homme établi
Dans un dernier ennui
Faire encore deux pas
Trois, quatre, cinq, six
Ou même plus de dix
Oublions ça
Depuis quelque temps
Tout compte fait
Tu te réjouissais
Enfin venu la fin
Quand on ne tient plus ferme
Une fois rendu à terme
Même pour le génie
Impossible de prolonger la vie
Cette dernière suprême froideur
Est pleine de douleurs
Il n’y a aucune douceur
Quand survient ce grand malheur
Pour encore un bref ou un long moment
Même si vie on te supplie
Impossible que tu suspendes ton temps
Pour qu’il reste plus longtemps ici
Désespoir
Qu’espérer de ce temps noir
Sinon qu’une faible lueur
Porteuse de ces petites tintes de couleurs
Salut Riopelle toi le beau vieux rebelle
Tu as toujours savouré ces moments où tu avais un coup dans l’aile
Tu as toujours exécré ces moments où tu battais de l’aile
De ta nuit éternelle vois comment vont les hiboux et les oies à tire-d’aile
Yvan Perrier
Mars 2002
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