« On sait que les autres partis ont un préjugé favorable envers les patrons, au détriment des petits travailleurs et travailleuses. Nous sommes tout de même heureux de voir le Parti Québécois changer son fusil d’épaule et enfin appuyer le principe d’une loi pour le salaire minimum à 15$/h au cours de la présente législature. La nuit a de toute évidence porté conseil. Nos arguments sont convaincants. Lorsqu’on a l’occasion de débattre, nous savons comment convaincre des gens de se joindre à cette lutte pour la justice sociale et économique », remarque Manon Massé.
Québec solidaire veut convaincre les membres de l’Assemblée nationale à s’engager à adopter un projet de loi prévoyant les modalités pour en arriver rapidement à un salaire minimum à 15$/h et son indexation subséquente. Au mois d’avril, Québec solidaire avait proposé une motion similaire qui avait été rejetée par les trois autres partis. Cette fois-ci, en utilisant sa seule motion du mercredi de l’année, Québec solidaire a imposé un débat sur cet important enjeu de société.
« Pour Québec solidaire, la lutte ne fait que commencer. Même si la motion a été rejetée aujourd’hui, nous reviendrons à la charge et continuerons à travailler avec la société civile pour faire pression sur le gouvernement. Déjà, les deux tiers de la population appuient l’idée. À force d’éducation populaire, nous convaincrons davantage de gens. Le PLQ et la CAQ sont isolés sur cette question. Il est inacceptable qu’un million de travailleurs et travailleuses à temps plein au Québec gagnent moins que le minimum viable. Les dirigeants des Couche-Tard, Walmart, Dollarama, Tim Hortons et McDonald’s de ce monde ne peuvent continuer à engranger des millions en exploitant leurs employé.es. Ce n’est pas le pacte social que nous souhaitons », conclut Mme Massé.
Voici la motion battue par les député.es du PLQ et de la CAQ mais appuyée par ceux de QS et du PQ à la suite d’un débat de deux heures :
« Que l’Assemblée nationale reconnaisse que, en 2016, seul un salaire horaire de 15 $ ou plus permet aux personnes salariées à temps plein d’obtenir un revenu viable ;
Que l’Assemblée nationale s’engage à adopter d’ici la fin de la présente législature une loi sur le salaire minimum à 15$ de l’heure qui établira les critères pour son augmentation annuelle. »