Alors que la Ville s’est engagée auprès de la population à maintenir actifs la moitié des chantiers, il apparaît que la réalité est tout autre. Une confusion générale règne si bien que plusieurs chantiers qui devraient être en activité sont laissés à l’abandon contrairement à ce qui avait été véhiculé initialement. « L’Administration ne contrôle pas adéquatement la gestion des chantiers, c’est de l’improvisation complète qui démontre que la Ville est dépassée par les évènements » a soutenu André Émond, président du SPSPEM.
Notamment, le chantier du Campus Outremont et le chantier Atwater figurent sur la liste des chantiers qui devraient être maintenus, mais pourtant aucune activité n’a été observée depuis le commencement de la grève. Il est impossible de faire un état réel de la situation puisque beaucoup d’informations contradictoires circulent quant au maintien des activités. De plus, la sécurité des chantiers inquiète le SPSPEM. Des situations dangereuses ont été constatées mettant en péril la sécurité des Montréalais. Par exemple, le chantier abandonné situé à l’intersection des rues Lorne et Prince-Arthur présente une excavation profonde qui est mal protégée à un point tel qu’un citoyen pourrait y tomber.
Le SPSPEM demande à l’Administration Coderre de prendre ses responsabilités et d’adopter une attitude permettant la négociation. « Il faut que cette situation cesse, ce sont les citoyens qui paient le prix de l’intransigeance de la Ville. Nous faisons un appel à raison afin que l’Administration réduise ses demandes et mette un terme à cette grève » a déclaré André Émond, président du SPSPEM.
À propos de la grève du SPSPEM
Fondé en 2002 à la suite des fusions municipales sur l’île de Montréal, le Syndicat professionnel des scientifiques à pratique exclusive de Montréal regroupe 440 membres, soit les ingénieurs, les arpenteurs-géomètres, les chimistes et les médecins vétérinaires œuvrant à l’emploi de la Ville.
Les membres du SPSPEM sont sans contrat de travail depuis 31 décembre 2010. Depuis plus de cinq ans, le Syndicat a multiplié les propositions et les concessions pour conclure une entente, mais se bute au refus de l’Employeur. La Ville de Montréal réclame une diminution récurrente de la rémunération globale de ses scientifiques de 9%, alors que ceux-ci sont déjà sous les conditions de travail du marché.