« On nous rapporte que, dans certains centres de services scolaires, et ce, dans différentes régions du Québec, aucun accommodement n’est offert aux personnes à risque, peu importe leur état de santé. On ne considère pas leur vulnérabilité face à la COVID-19 et on leur demande de se présenter au travail. Pourtant, jusqu’à cet été, ces mêmes personnes ont fourni une pleine prestation de travail à distance ! », s’exclame Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ.
La FPPE-CSQ dénonce l’incongruité entre les décisions de santé publique et la réalité du travail dans les écoles. Plusieurs cas ont été dénombrés cette semaine où des employés exigeant des conditions de travail particulières se sont butés à des refus catégoriques. Cette situation est déplorable, d’autant plus que la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) ferme les yeux et semble adopter une attitude complaisante envers les employeurs, en refusant d’intervenir dans la plupart des cas. Parfois, c’est le matériel de protection qui n’est pas fourni aux professionnels, même à des professionnelles enceintes. D’autres fois, c’est la réalité du milieu de travail qui se prête difficilement aux mesures de distanciation physique. Bref, la réalité dans les écoles est loin de ressembler à la théorie.
C’est pourquoi la FPPE-CSQ exige des consignes claires et un suivi rigoureux sur leur application, en prenant en compte la santé et la sécurité de tous les travailleurs, dans tous les centres de services scolaires, ainsi que le respect des recommandations médicales émises par les médecins traitants pour les personnes à risque.
Ironiquement, dans les cas où des professionnelles et des professionnels réussissent à faire reconnaître leurs recommandations médicales et à poursuivre en télétravail, ils doivent se présenter de nouveau au travail, en personne, pour exercer leur droit de refus. La FPPE-CSQ est outrée de constater un tel niveau de rigidité et de manque de jugement de la part de certains gestionnaires scolaires, ainsi que de la CNESST, et du manque de clarté à l’application des règles sanitaires de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), censées assurer la protection des personnes à risque.
« Alors qu’on vit une pénurie dans le milieu de l’éducation, tout ce que les employés professionnels souhaitent, c’est d’être accommodés afin de poursuivre le travail à distance et soutenir les élèves. Certaines tâches s’y prêtent très bien. Ils ont mis la main à la pâte depuis le début et, dans le contexte actuel, la collaboration et la souplesse devraient prévaloir. Au lieu de leur faire vivre un stress supplémentaire, il faut un mot d’ordre clair de la part de l’INSPQ et de la CNESST pour protéger leur santé », se désole Jacques Landry.
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