« Certains groupes professionnels, comme les procureurs et les juristes, ont fait des gains importants à la suite de la restructuration des échelles de traitement, bien que ces échelles aient reçu le même traitement que celui obtenu dans l’ensemble des secteurs public et parapublic. Cette bonification du traitement du personnel professionnel est un bon exemple de solution créative qui a pour effet de renforcer le pouvoir d’attraction et de rétention des emplois de niveau professionnels dans la fonction publique », a affirmé le président du SPGQ, M. Richard Perron.
Les propositions du SPGQ s’articulent autour de diverses orientations qu’il partage avec le Conseil du trésor. Ces orientations sont celles qui consistent à favoriser la compétitivité de la fonction publique comme employeur, cette amélioration devant se traduire par une révision de la classification et s’opérer à travers le processus des relativités salariales qui est sur une voie d’évitement depuis trop longtemps. Cette compétitivité doit également s’incarner par la reconnaissance de l’expérience passée et de la scolarité additionnelle pertinente et se traduire par une amélioration des conditions de travail des fonctionnaires professionnels du gouvernement qui, en somme, sont ses experts.
Le SPGQ note également l’importance de soutenir le développement des compétences de ses experts, notamment par la formation en emploi, et de favoriser une approche de concertation proactive qui peut prendre la forme d’une plus grande concertation en matière de sous-traitance. « La Commission de la fonction publique, dans une étude récente, a d’ailleurs conclu que 41 % des contrats de services professionnels en informatique étaient en réalité des contrats de travail. Ces faux contractuels reçoivent pour bon nombre d’entre eux une formation en emploi aux frais de l’État », a indiqué le président du SPGQ.
Les attentes du SPGQ sont à la mesure des défis à relever. Elles peuvent se formuler ainsi :
– recevoir sans délai indu une réponse circonstanciée, motivée et complète à ses demandes ;
– avoir une ouverture d’esprit sur les sujets susceptibles d’avoir un effet tangible portant sur l’utilisation optimale des ressources professionnelles déjà au service de l’État (sous-traitance) ;
– accorder une attention particulière au dossier de la classification et des relativités salariales de façon à répondre aux problèmes d’attraction et de rétention ;
– reconnaître l’importance d’une protection accrue aux divulgateurs d’actes répréhensibles ;
– obtenir les mandats nécessaires à la conclusion d’une entente dans un délai raisonnable.
Dans son discours d’ouverture du 14 mai 2014, le premier ministre avait déclaré que « les prochaines années seront également marquées par le renouvellement des ententes collectives qui lient l’État et la fonction publique. Nous l’aborderons avec ouverture et respect. Parce que nous les considérons comme de véritables partenaires, nous proposerons aux organisations syndicales de nouvelles façons de faire, de partager les difficultés et les bénéfices comme le font de véritables partenaires. Il faut faire en sorte que notre jeunesse soit attirée par le service public et que nous en préservions l’expertise. »
« Cette ouverture annoncée de façon solennelle est appréciée. Une ouverture réciproque et mesurée des deux parties pour faire face aux défis qui se présentent fera le succès de cette négociation. Son absence en nourrira l’échec. La préoccupation du premier ministre à l’égard de la jeunesse quant à la fonction publique est partagée par le SPGQ. Celle également visant la préservation de notre expertise qui se perd, de manière très coûteuse, au profit du privé par la voie de la sous-traitance. Il y a nécessité de reconstituer cette expertise. Les scandales concernant la corruption et la collusion, révélés par la presse et la commission Charbonneau, favorisent un retour vers ses propres ressources professionnelles et le SPGQ y voit une façon d’éviter les pratiques dénoncées », a conclu M. Perron.