Près d’une centaine de participantes et participants ont pris part à cette rencontre annuelle. Pour la FTQ et les membres des comités de francisation, c’est l’occasion de faire le point sur l’évolution de l’usage du français dans les milieux de travail. « Au Québec, l’importance de travailler en français se doit d’être réaffirmée sans relâche, car c’est un droit fondamental de plus en plus bafoué. Les comités de francisation travaillent au quotidien pour la survie et le rayonnement du français, autant en milieu de travail que dans la société québécoise. Le travail qu’ils font est peu connu, mais primordial », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer, en rappelant que le milieu de travail représente une opportunité importante pour les nouveaux arrivants d’accéder au français.
La journée a commencé par un débat entre différentes personnes candidates des partis politiques sur l’état de la francisation au Québec. Les questions du rôle de l’État, de l’implication des syndicats et de la francisation des personnes immigrantes ont été abordées. Catherine Fournier (PQ), Carl Lévesque (QS) et Claire Samson (CAQ) étaient présents pour le débat.
La FTQ dévoile les résultats d’un sondage
Le vice-président exécutif de la firme de sondages Léger, Christian Bourque, est venu présenter les résultats d’un sondage commandé par la FTQ et mené auprès de 1500 répondantes et répondants pour étudier la perception des Québécoises et des Québécois à l’égard des différents enjeux reliés à la situation de la langue française au Québec.
Faits saillants
Les résultats du sondage démontrent bien l’importance de l’enjeu de la langue française et sont pour le moins inquiétants quant à la survie du français au Québec. De fait, 51 % des Québécoises et des Québécois croient que la situation du français est moins bonne qu’il y a 10 ans et 57 % croient que la situation du français sera moins bonne dans 10 ans. De plus, 53 % des travailleuses et travailleurs interrogés estiment que le bilinguisme est exigé pour occuper certains emplois au sein de leur entreprise et en moyenne, 8 travailleuses et travailleurs sur 10 estiment que cette exigence est justifiée. 65 % des répondantes et répondants affirment occuper eux-mêmes un poste exigeant le bilinguisme et 71 % des travailleuses et travailleurs interrogés affirment utiliser une autre langue que le français tous les jours ou presque.
En après-midi, le comédien Marcel Sabourin et l’auteur-compositeur-interprète Pierre-Hervé Goulet étaient présents. Les échanges entre les deux artistes ont porté principalement sur la création artistique et sur l’importance de créer en français dans le contexte de la diversité des expressions culturelles.
Les résultats du sondage sont disponibles sur le site de la FTQ à cette adresse : https://ftq.qc.ca/wp-content/uploads/2018/09/Rapport_FTQ_Situation-francais-au-Quebec.pdf.
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