Un large consensus réel
Pour la CSQ, le premier ministre renie aujourd’hui son engagement sous de fausses prémisses puisque, contrairement à ce qu’il soutient, la réforme du mode de scrutin fait consensus dans l’ensemble du Canada. « Quand le premier ministre nous parle des consultations, il passe sous silence le fait que le gouvernement n’a même pas cru bon de cumuler les résultats de cet exercice. Or, l’organisme Fair Vote Canada l’a fait de son côté et a démontré que 88 % des personnes consultées dans l’ensemble du Canada sont favorables à une représentation proportionnelle. Si ce n’est pas là un large consensus je me demande comment cela s’appelle », de s’exclamer Mario Beauchemin.
Un principe qui demeure légitime
Le vice-président de la CSQ demande au premier ministre du Canada ce qu’est devenu ce grand principe démocratique qui lui tenait supposément à cœur, visant à faire en sorte que chaque vote compte. « Ce principe n’a rien perdu de sa légitimité, mais, malheureusement, Justin Trudeau est en train de démontrer qu’il n’est pas le leader sur qui on peut compter pour défendre de grands principes démocratiques. », commente Mario Beauchemin.
Justin Trudeau doit tenir parole
La CSQ est grandement préoccupée par la réforme du mode de scrutin, tant au Québec qu’au Canada. C’est pourquoi une résolution a été adoptée en ce sens dans le cadre de son congrès en 2015. Cette navrante volte-face de Justin Trudeau n’aura pas d’impact sur la détermination à mettre en œuvre, en collaboration avec d’autres groupes de la société civile, une réforme du mode de scrutin au Québec. Pour une première fois dans l’histoire du Québec, tous les partis politiques d’opposition se sont engagés, en décembre dernier, à travailler ensemble afin de proposer une réforme du mode de scrutin avant les prochaines élections provinciales en 2018. « Un consensus est à portée de main au Québec, il ne faut pas lâcher et se laisser décourager par l’opportunisme politique déplorable du gouvernement Trudeau » souligne Mario Beauchemin.
En terminant, le vice-président de la CSQ presse Justin Trudeau à retrouver son bon sens et à respecter son engagement.