« Il y a beaucoup de zones grises dans ce plan, notamment en ce qui a trait aux retombées économiques directes et à l’embauche locale pour les régions. Mis à part le secteur des batteries, l’engagement à l’endroit de la deuxième et troisième transformation nous semble bien faible. On ne peut dilapider le sous-sol québécois simplement pour répondre à la demande mondiale. Ces ressources ne sont pas renouvelables, il faut donc s’assurer qu’une quantité importante soit exploitée au Québec dans le respect des normes environnementales », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
Si nous saluons la volonté d’exploiter les minéraux critiques et stratégiques présents dans le sol québécois, nous considérons qu’il faut aller plus loin et viser à développer davantage des pans complets de la filière des transports électriques.
« Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Ne nous contentons pas d’exporter des batteries, nous pouvons maximiser les retombées en visant une plus grande partie de la chaîne d’approvisionnement. Une filière des batteries doit servir d’impulsion au développement de la filière plus large des transports électriques, qui met aussi à profit nos autres matières premières tels l’acier et l’aluminium, ainsi que l’industrie déjà présente de la fabrication de pièces vouées au secteur des transports », fait valoir le directeur québécois du Syndicat des Métallos, Dominic Lemieux.
« Rappelons que le Québec compte déjà des industries dans la fabrication de camions et de remorques, de véhicules récréatifs, d’avions, ainsi que d’autobus scolaires sur lesquelles on peut s’appuyer pour prendre ce virage du transport électrique. Il y a une opportunité à saisir, ne ratons pas cette chance », conclut Denis Bolduc.
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