L’enjeu de la prévention
Pour la FIQ et la FIQP, l’enjeu de la prévention demeure extrêmement important dans le réseau de la santé et des services sociaux. « On le dénonce depuis plusieurs années et les derniers mois nous ont clairement donné raison. La culture de prévention est inexistante dans le réseau de la santé. Si nous sommes heureuses de constater que tous les milieux de travail vont être assujettis à l’ensemble des mécanismes de prévention, on s’explique mal que le niveau de risque du secteur hospitalier soit qualifié de faible. Quand on regarde de près les statistiques de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité (CNESST), il ne fait aucun doute que les professionnelles en soins sont victimes en très grand nombre de lésions professionnelles », d’expliquer madame Lapointe.
Au regard du droit au retrait préventif pour les travailleuses enceintes ou qui allaitent, les fédérations saluent l’uniformisation, à travers la province, des protocoles visant l’identification des dangers et les conditions de l’emploi qui y sont associées, mais elles resteront à l’affût pour s’assurer que cette uniformisation ne soit pas faite au détriment de la santé et de la sécurité des travailleuses.
Les organisations syndicales dénoncent également la mise en application différée dans le temps, soit à partir de 2023, des mécanismes de prévention prévus au projet de loi. « 40 ans sans réforme majeure, c’était déjà trop. Pourquoi repousser davantage des changements nécessaires, demandés et attendus depuis longtemps par les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques ? », de demander la vice-présidente.
Peu pour les troubles mentaux
Pour la porte-parole syndicale, si la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles aura doit à quelques modifications, très peu d’entre elles vont apporter de réels changements pour les professionnelles en soins. « Enfin, il y aura la reconnaissance du trouble de stress post-traumatique comme maladie professionnelle, mais il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour la reconnaissance des troubles mentaux reliés au travail », de conclure madame Lapointe.
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