« Nous jugeons bien timides les mécanismes de prévention introduits dans le projet de loi. Pour la FTQ, ces mécanismes devraient être mis en application beaucoup plus tôt que ce que propose le projet de loi. On se demande aussi de quelle façon ont été déterminés les niveaux de risque ? Par exemple, en santé, on a attribué le niveau de risque pour les travailleuses et travailleurs à "faible", alors que c’est dans ce secteur où il y a le plus d’accidents de travail, surtout en cette en période de pandémie. Qu’est-ce que le Ministère ne comprend pas ? On a tiré les niveaux à pile ou face ? Avec cette catégorisation, certains milieux de travail auront moins de moyens qu’actuellement en matière de prévention. Il faut mieux protéger les travailleurs et travailleuses, pas les exposer davantage aux risques », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Bien qu’il y ait des débuts de mesures intéressantes au projet de loi, on ne va pas assez loin. « Nous sommes en 2020, le monde du travail a évolué et les lois doivent être adaptées à la vie moderne. En matière d’indemnisation et de réadaptation, les modifications que veut apporter Québec à la loi ne sont pas à l’avantage des travailleurs et travailleuses, il faut y remédier », ajoute le président de la FTQ.
« Nous poursuivons notre étude du projet de loi, mais force est de constater que nous aurons des changements importants à présenter lorsque nous serons entendus en commission parlementaire. Espérons que le ministre saura écouter la voix des travailleuses et travailleurs qui, chaque jour, risquent leur sécurité et leur santé. Nous n’avons pas le droit de les abandonner », conclut Daniel Boyer.
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