150 personnes se sont rassemblées le 8 décembre 2010 à l’Assemblée nationale pour réitérer l’importance et l’urgence d’une Politique en itinérance, un an après le dépôt du rapport de la Commission parlementaire.
Aussi, près d’un an après l’adoption par le gouvernement d’un Plan d’action interministériel en itinérance 2010-2013, le milieu de l’itinérance et ses alliés voulaient réaffirmer la nécessité d’une Politique. Malgré quelques avancées, ils constatent l’insuffisance des actions gouvernementales et la lenteur de leur mise en œuvre.
Le rassemblement qui a eu lieu à l’extérieur de l’Assemblée nationale en présence de députés dont Gerry Sklavounos, député de Laurier-Dorion, Maryse Gaudreau, députée de Hull, Alexandre Cloutier, député de Lac Saint-Jean et Amir Khadir, député de Mercier a permis d’interpeller le Gouvernement et la nouvelle ministre déléguée aux services sociaux, Mme Dominique Vien, pour qu’un bilan de la première année du Plan d’action soit fait dans les plus brefs délais.
Le 14 décembre 2009 était lancé le Plan d’action interministériel en itinérance 2010-2013 - et non pas une Politique globale. Ce Plan propose 70 mesures dont certaines se sont concrétisées par des annonces d’investissements. « Les réponses apportées au financement additionnel de 8 organismes à Montréal, les sommes prévues pour le soutien communautaire en logement à Montréal et à Québec, les 300 unités de logement social, le soutien au lieu de répit/dégrisement représentent des avancées certaines mais cela prend beaucoup plus. Qu’en est-il des autres mesures du Plan d’action et des autres régions du Québec ?, indique Benoit Poirier, coordonnateur du RSIQ.
La réponse du Gouvernement avait insatisfait le milieu qui demande plutôt une Politique en itinérance pour son caractère global et permanent. Cette demande est appuyée par plusieurs villes, l’Agence de la santé de la Vieille-Capitale, le Barreau du Québec et la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, propose une vision globale et tend à ce qu’il y ait une marque permanente dans l’agenda gouvernemental. « Une Politique en itinérance est encore plus nécessaire maintenant pour que le gouvernement se dote, face à une itinérance en croissance, d’une vision globale pour prévenir et réduire celle-ci », souligne Pierre Gaudreau, vice-président du RSIQ .
Dans le rapport unanime de la Commission parlementaire sur l’itinérance, les député-e-s recommandaient à la ministre déléguée aux services sociaux de lui remettre un rapport sur le suivi du Plan d’action interministériel et l’état des travaux sur la politique en itinérance un an après la publication de leur rapport. Selon Frédéric Keck, secrétaire-trésorier du RSIQ : « La mise en œuvre du Plan d’action progresse trop lentement. Seulement quatre régions ont été désignées pour la mise en place de comités directeurs réunissant les différents ministères, processus qui à ce jour, en est encore à ses premiers balbutiements malgré l’urgence d’agir. Le gouvernement doit répondre de son action ».