« Assurant la planification des travaux, nos quelque 1 200 membres professionnels du MTQ sont en constante surcharge de travail. En quoi cela va-t-il les aider que le MTQ procède à un gel d’embauche et demande à ses gestionnaires de réduire considérablement le nombre d’heures travaillées par ses employés ? Il devrait faire tout le contraire dans un contexte où, comme le dit le rapport d’experts indépendants, le ministère n’est pas en position d’effectuer annuellement un volume suffisant de travaux d’entretien et de réparation. Doit-on attendre l’effondrement d’un autre viaduc pour agir ? », dénonce Line Lamarre, présidente du SPGQ.
Le SPGQ s’explique mal ces décisions du MTQ. Celles-ci feront rapidement exploser les contrats de sous-traitances. Le MTQ peut toujours claironner que les investissements dans le réseau routier prévu au plan québécois des infrastructures ont été bonifiés de plus de 4 milliards $ pour la période 2019-2029. Mais compte tenu de la pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs corps d’emploi, les difficultés de recrutement et de rétention de professionnels compétents vont s’aggraver, estime le syndicat.
« Le gouvernement laisse souvent entendre qu’il va augmenter les salaires des préposés aux bénéficiaires en centres d’hébergement et de soins de longue durée et des nouveaux enseignants. Mais pourquoi ne dit-il rien à propos des milliers d’autres professionnels, dont ceux du MTQ, qui contribuent à la sécurité de nos infrastructures ? Comment peut-il ignorer que, selon les données compilées par l’Institut de la statistique du Québec, la rémunération globale des salariées de l’État accuse un retard sans cesse grandissant ? », se désole Mme Lamarre.
Le syndicat juge que cette situation ouvre la porte à davantage de collusion et de corruption. Il s’en inquiète, d’autant que les études citent régulièrement l’effet structurant de la fonction publique dans la stabilité économique.
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