Réalisée par le cabinet McInnes Cooper, l’étude a été amorcée en février 2012, à une période d’incertitude généralisée au sujet de la profondeur des compressions fédérales. En voici les grandes conclusions :
* À l’Î.-P.-É., 35 unités gouvernementales (ministères, agences, sociétés d’État) emploient 3 827 fonctionnaires fédéraux dans des postes permanents.
* Au cours des trois prochaines années, il est prévu qu’on abolira entre 379 et 458 postes (de 10 à 12 % de l’effectif fédéral de l’Î.-P.-É).
* Cette perte d’emplois engendrera la perte de 247 à 298 emplois supplémentaires au sein des secteurs non gouvernementaux. On prévoit donc une perte totale de 626 à 756 emplois.
* Par conséquent, le PIB de l’Î.-P.-É. connaîtra un déclin de 50,46 à 61,02 millions de dollars, ce qui représente 1,01 à 1,22 % du PIB provincial.
« Les conclusions de l’étude nous inquiètent grandement à la ville de Charlottetown. Nous avons plusieurs bureaux fédéraux, dont celui du ministère des Anciens combattants. Un tel recul économique est alarmant », déclare Clifford Lee, maire de Charlottetown.
« Notre syndicat représente un grand nombre de ces travailleurs et nous savons très bien quelles seront les conséquences de ces coupes. Je crains aussi que les Prince-Édouardiens seront surpris de l’impact que subiront les services publics auxquels ils tiennent », ajoute Gary Corbett de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada.
« En coupant aussi radicalement, le gouvernement met en péril notre relance économique et la viabilité des petites localités », déplore Chris Aylward, vice-président exécutif national de l’Alliance de la Fonction publique du Canada.
Pour sa part, le ministre de l’Innovation et des Études supérieures, Allen Roach, tenait les propos suivants : « L’étude révèle que, proportionnellement parlant, plus d’emplois fédéraux seront abolis à l’Î.-P.-É. que dans d’autres régions. Nous demandons au gouvernement fédéral de refaire ses devoirs ».
Le rapport a été rendu public lors d’une conférence de presse tenue à la Légion de Charlottetown. De nombreux intervenants préoccupés par les répercussions qu’auront les pertes d’emplois et la réduction des services sur la population de l’île étaient sur place.
Le groupe de travail rencontrera les intervenants pour planifier d’autres activités en vue de sauvegarder les emplois fédéraux à l’Île-du-Prince-Édouard.