En effet, c’est la principale conclusion qui ressort de l’analyse qu’a faite la FEUQ des mesures gouvernementales, analyse qu’elle présentera au Comité consultatif sur l’accessibilité financière aux études (CCAFE) du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) le 18 juin prochain. Bien que les étudiants provenant de familles gagnants moins de 45 000 $ soient relativement épargnés avec des bourses qui combleront l’augmentation de 1778 $ des frais de scolarité, les étudiants provenant de la classe moyenne sont frappés de plein fouet. Et avec les allocations compensatoires, nouvelle forme de prêt créée par le gouvernement Charest, l’endettement étudiant va plus que doubler.
« Encore une fois, le masque du gouvernement tombe. Pendant qu’on négociait de bonne foi avec Mme Courchesne, on était en train de préparer un plan afin d’endetter lourdement les étudiants. Pour les étudiants provenant de famille faisant plus de 45 000 $ de revenu brut, c’est l’explosion de l’endettement. Ce gouvernement n’arrête pas de nous dire que les prêts et bourses vont compenser pour la hausse, mais à quel prix ? Cet endettement qui va devenir un véritable boulet pour la relève québécoise ? », rajoute Éliane Laberge, présidente de la FECQ.
Le plus retors dans le plan du gouvernement, c’est que toutes ces mesures se font sans indexer les dépenses admises auxquelles les étudiants ont droit. En sommes, les montants prêtés aux étudiants sont toujours insuffisants pour assurer les dépenses courantes, aucun crédit budgétaire n’étant alloué à leur indexation tant et si bien qu’ils continueront à devoir manger avec 7 $ par jour pendant les sept prochaines années. Ils seront obligés de se tourner vers les allocations compensatoires et des prêts d’institutions financières. « On a toujours le même problème, on a un premier ministre qui joue au chef de parti au lieu de prendre ses responsabilités d’homme d’État, qui se fout complètement des conséquences de ses actes et qui laisse la situation se détériorer. Est-ce que c’est le genre de gouvernement que le Québec mérite ? Aucunement ! », terminent les présidentes des fédérations étudiantes.
L’analyse de la FEUQ est disponible au : www.1625canepassepas.ca/argumentaire