« Voilà bientôt 26 ans que la fusillade de la Polytechnique a eu lieu, mais le drame est encore frais en nos mémoires. Chaque année, le triste anniversaire de ce massacre misogyne rappelle l’urgence d’agir de toutes les façons possible contre la libre circulation des armes à feu, les puissants lobbies et contre toutes les violences faites aux femmes. Aujourd’hui, nous franchissons un pas considérable avec l’engagement formel du gouvernement de Philippe Couillard de mettre sur pied un registre des armes à feu québécois », a indiqué Mme Massé suite au dépôt du projet de loi 64 sur l’enregistrement des armes à feu.
Mme Massé invite le gouvernement à la surprendre en allant jusqu’au bout dans son engagement à mieux protéger la population, et ce, peu importe le prix. « Avec un surplus budgétaire de 1,5 milliard $ devant lui, Québec est pleinement en mesure de mettre en place un registre des armes à feu. Qui plus est avec 1,6 million d’armes d’épaule en circulation au Québec, on parle d’un investissement de moins de 10 $ par arme. C’est moins cher qu’aller au cinéma et ça peut sauver des vies », estime Mme Massé, rappelant qu’encore hier, une tuerie avait lieu chez nos voisins du sud.
Depuis l’abolition du registre fédéral d’armes à feu, Québec solidaire exige que le Québec bouge et se donne un registre pour forcer l’enregistrement des armes d’épaule. « Il était temps de tourner la page sur le règne des conservateurs à qui nous venons de montrer la porte. Les conservateurs étaient une succursale du lobby des armes à feu. En abolissant le registre, ils ont banalisé la détention d’armes. C’est une insulte à la mémoire des victimes de la Polytechnique qu’il était temps de réparer. »
Québec solidaire étudiera dans le détail le projet de loi afin de l’améliorer pour que le Québec aille le plus loin possible afin de contrôler la possession d’armes à feu.