L’article Les dangers de détruire les données du registre des armes à feu publié dans La Presse aujourd’hui même insiste d’ailleurs sur le fait que les armes d’épaule ne sont pas toutes utilisées pour la chasse aux canards, comme le martèle Ottawa ces dernières années.
« Je suis extrêmement soulagée que la Cour suprême accepte d’entendre l’appel de Québec. Un refus de sa part aurait signifié que dès aujourd’hui, un détenteur de permis aurait pu acquérir une arme comme le fusil semi-automatique utilisé par Marc Lépine lors de la tuerie à l’École polytechnique ou par Anders Breivik pour son massacre en Norvège sans avoir besoin d’en informer les autorités. Un tel refus nous aurait aussi enlevé toute possibilité de savoir qui possède ce genre d’arme et leur nombre en circulation », souligne la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.
Si Ottawa gagne sa cause, il deviendra donc impossible de repérer un nombre incalculable d’armes. « On ne peut accepter que des individus puissent se procurer des armes ultra-puissantes sans laisser de traces. C’est la sécurité publique qui est en jeu et il faut en tant que société se donner les moyens de la protéger », a conclu Denise Boucher.