Faits saillants
– Loi pour empêcher les grandes organisations du domaine alimentaire de jeter les invendus comestibles
– Celles-ci devront plutôt transférer leurs invendus à des organismes qui en feront la redistribution ou à des entreprises de revalorisation dans le cadre d’ententes entre les parties
– Un programme de soutien aux organismes partenaires doté d’une enveloppe annuelle de 12,5 millions $ par année, à chaque année du mandat
– Organisation touchées : les grandes entreprises du secteur alimentaire (supermarchés, chaînes de restauration, chaînes d’hôtellerie, grands transformateurs, grands distributeurs, etc) dont le chiffre d’affaires atteint 100 millions de dollars, ainsi que les institutions publiques
– Une loi québécoise qui serait inspirée de celle adoptée en France en 2016
« Aujourd’hui, Québec solidaire s’engage à déposer une loi contre le gaspillage alimentaire. L’objectif : réduire le gaspillage de 50% d’ici 2030. On va se baser sur ce qui existe ailleurs dans le monde et qui fonctionne : une loi qui va interdire aux grandes entreprises de l’alimentation et de la restauration ainsi que les institutions publiques de jeter les invendus comestibles. Elles vont plutôt devoir conclure des ententes pour transférer leurs invendus alimentaires à des organismes qui en feront la redistribution ou à des entreprises de revalorisation », a annoncé Gabriel Nadeau-Dubois.
« Nous allons adopter une attitude responsable et pragmatique : on va leur donner deux ans pour se conformer. Je vais être très clair : le petit resto du coin, l’épicerie indépendante ou le casse-croûte du village ne seront pas touchés par notre mesure », a-t-il poursuivi.
« Actuellement, on se fie à la bonne volonté des entreprises pour récupérer les aliments invendus. Il faut que ça change. Il est temps de faire en sorte que les grandes entreprises de transformation, de distribution et de détail soient tenues de prendre des engagements clairs pour en finir avec le gaspillage alimentaire de masse », a mentionné Olivier Bolduc.
« À première vue, on gaspille seulement la nourriture qu’on jette aux poubelles. En fait, on gaspille aussi toutes les ressources, l’énergie et le travail qui y a été investi. Quand on jette des aliments non consommés, on jette aussi une grande quantité d’eau, des bouts de terres agricoles et le travail de plein de gens. Ça ne s’arrête pas là, une fois enfouis ou incinérés, les déchets émettent des GES qui participent au réchauffement climatique. Ce que propose aujourd’hui Québec solidaire est une preuve qu’on peut en faire plus », a pour sa part indiqué Christine Gilbert.
Exemples d’ententes qui pourraient être conclue dans l’objectif de réduire le gaspillage
– entente entre un supermarché et entreprise de transformation alimentaire (ex : qui ferait des jus avec des fruits et légumes abîmés)
– entente entre un grand distributeur et une entreprise qui offre des rabais sur les produits dont la date de péremption approche comme Food Hero ou Flashfood
– entente entre une grande chaîne de restaurants et une banque alimentaire
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