Le Comité Logement Plateau Mont-Royal, L’Action Solidarité Grand Plateau et le GRT Atelier Habitation Montréal partagent les préoccupations de Québec solidaire face à la mise en vente du 3700 Berri, autrefois occupé par l’ASSS de Montréal.
« La mise en vente du 3700 Berri plonge ses occupants dans l’incertitude dans un contexte de grave sous-financement du milieu communautaire. Ailleurs à Montréal, l’ouverture des mégahôpitaux allonge la liste des bâtiments excédentaires. Allons-nous vendre ces sites patrimoniaux à la première occasion ou allons-nous les protéger et leur donner une nouvelle vocation communautaire ou publique, comme le réclame la communauté montréalaise ? » demande Manon Massé.
Le Directeur de santé publique de Montréal a publié un rapport dévastateur révélant que quatre ménages montréalais sur 10 engouffrent plus du tiers de leurs revenus pour payer leur loyer dans une métropole de plus en plus inabordable pour les gens à faible revenu et les jeunes familles. En 2014, 95 000 familles montréalaises ont souffert d’insécurité alimentaire. Les compressions libérales dans le programme AccèsLogis mettent en danger les nouvelles constructions de logement abordable.
« Puisque la spéculation des terrains s’accentue et que les condominiums s’érigent en grand nombre dans les quartiers centraux de Montréal, le développement de logements communautaires pour les familles devient toujours plus ardu. Le 3700 Berri représente une réelle opportunité dans l’arrondissement Plateau-Mont-Royal pour le développement d’un projet collectif et communautaire afin de mieux servir la collectivité et créer des milieux de vie agréables, sains et innovateurs », affirme Isabelle Richard, du GRT Habitation Montréal.
« Les groupes qui oeuvrent auprès des citoyens de Ville-Marie et du Plateau Mont-Royal le répètent. Le Directeur de santé publique de Montréal le confirme. Il y a une crise du logement à Montréal, Pour les gens à faible revenu, un logement trop cher mène à l’insécurité alimentaire. On n’a pas le droit de laisser tomber les gens mal logés et leur demander de choisir entre se nourrir et payer leur loyer », conclut Amir Khadir.