« Après bientôt un an de pandémie et de fermeture quasi complète des lieux de diffusion culturelle, le bilan est catastrophique : le secteur des arts, du spectacle et des loisirs a perdu plus d’emplois que tout autre secteur en 2020. La ministre a débloqué des sommes importantes pour aider le milieu, personne ne le nie. Mais cet argent passe essentiellement par les entreprises culturelles ou les gros joueurs établis. L’argent ne ruisselle pas toujours vers les artistes, qui sont de plus en plus nombreux à se réorienter professionnellement devant l’absence d’horizon pour leur travail », déplore Mme Ghazal.
En attendant impatiemment la réouverture des lieux de diffusions culturelles, la députée de Mercier demande à la ministre de la Culture de débloquer une aide supplémentaire de 50 millions $ qui passerait directement par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), et qui pourrait ainsi se rendre plus facilement et rapidement dans les poches des artistes pour préparer la relance du secteur.
« Même si on ouvre les théâtres et les salles de spectacle demain matin, ça va prendre du temps avant de revenir à une programmation normale. Après plus d’un an sans spectacle, tous les artistes vont vouloir se produire sur scène, mais les salles ne vont pas se multiplier par magie. Le défi, quand ça va rouvrir, c’est l’engorgement. On le voit venir. Si elle veut vraiment relancer le milieu des arts vivants, la ministre Roy doit s’y prendre plusieurs coups d’avance et aider dès maintenant les artisans de la culture pour leur permettre de continuer de créer en attendant un retour complet à la normale », plaide Mme Ghazal.
Repenser l’industrie culturelle
Pour la députée solidaire, la pandémie ne COVID-19 n’a pas créé la crise dans les arts vivants : elle n’a fait que l’accentuer. Après la crise actuelle, le milieu de la culture et des arts devra être consulté pour réformer en profondeur le financement de la culture au Québec.
« Depuis plusieurs années, le modèle de l’autoproducteur a pris de l’ampleur à un point tel qu’il est devenu le modèle dominant. Pourtant, les programmes de subventions gouvernementales ne se sont pas adaptés à ce virage. Au sortir de la crise, il va falloir repenser les règles d’attribution des subventions au milieu culturel pour permettre de mieux soutenir les autoproducteurs », conclut Ruba Ghazal.
Pour en savoir plus sur la manifestation d’aujourd’hui organisée par le milieu artistique, cliquez ici.
Un message, un commentaire ?