« Pendant que nos écoles et nos hôpitaux craquaient sous toutes leurs coutures, le gouvernement du Québec a laissé s’échapper des centaines de millions de $ en recettes fiscales au profit de l’industrie extractive. Non seulement nous leur laissons extraire nos ressources pour une bouchée de pain, mais en plus, nous les payons pour venir le faire. Pas étonnant que le Québec soit toujours très populaire dans les sondages de l’industrie : on leur donne le beurre et l’argent du beurre ! La question se pose : sommes-nous encore maîtres chez nous ? » demande Mme Ghazal.
Des entreprises sans employés au Québec ont reçu des centaines de millions
Les informations obtenues par Québec solidaire dressent un tableau inquiétant de la complaisance des gouvernements libéraux et péquistes des 20 dernières années face aux pétrolières, minières et gazières.
Entre 2001 et 2018, les crédits d’impôt relatifs aux ressources octroyées par les sociétés extractives, ainsi que les diverses déductions d’impôts pour frais d’exploration, ont totalisé 3,8 milliards $.
Plus de la moitié du crédit d’impôt relatif aux ressources, soit 600 millions $, a été accordée à des sociétés étrangères. Plus du tiers du pactole, soit 316 millions $, est allé à des entreprises qui n’ont aucun employé au Québec. Des sociétés inopérantes au Québec ont reçu 123 millions $.
La CAQ doit fermer le robinet
En étude de crédits cette semaine, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, a défendu le laxisme fiscal des gouvernements précédents face à l’industrie extractive.
« Après le scandale du Cirque du Soleil et le projet caquiste de vendre nos données médicales aux pharmaceutiques, les Québécoises et les Québécois se demandent : pour qui la CAQ travaille vraiment ? Le gouvernement Legault doit montrer qu’il a encore l’intérêt national à coeur et fermer le robinet. Cet argent-là pourrait soutenir la transition écologique et la création d’emplois verts ici au Québec au lieu de grossir les poches des actionnaires étrangers de l’industrie extractiviste. En 2020, nous méritons mieux que ça », déplore Ruba Ghazal.
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