La CAQ s’insinue en remplaçante de Charest si celui-ci n’est pas à la hauteur des politiques réactionnaires que l’ordre mondial exige.
Que va faire Charest à Davos ? Il y va se présenter comme le négociateur du libre-échange mettant le pouvoir politique au Québec à la disposition du capitalisme international. C’est dès lors toute une compromission qui est présentée dans les médias traditionnels comme une planche de salut pour l’économie du Québec : l’incompétence ne saurait être plus évidente. Un politicien, qui se veut le sauveur du Québec, se dévoue à le soumettre comme subalterne des puissances dominantes sur le plan politique. Si l’indépendance apparaît comme une solution à 43 % de la population, il est temps que ces citoyens se prononcent, s’affirment ou s’indignent de toutes les manières possibles à ce que Charest prépare comme enfoncement local dans une nouvelle crise mondiale. C’est une alternative si les débats autour des alliances des oppositions à l’Assemblée nationale s’épuise. Les citoyens doivent prendre l’offensive.
Mais il y aurait aussi une entrave sérieuse à la volonté de Charest de jouer les apprentis sorciers sur la scène internationale avec les autres néolibéraux. Il y perdra ses moyens seulement si l’opposition agit en front uni contre lui.
Ce n’est pas impossible si l’on songe que la gauche, ayant fait l’apprentissage de la lutte au sectarisme, a été capable de mobiliser 60,000 personnes dans la rue en opposition à la ZLÉA. Il est primordial de faire jouer le facteur du nombre, y compris lors des élections.
Nous sommes donc déjà et désormais au début d’une campagne qui pourrait, en culminant avec un 8 mars et un 1er Mai militants, sortir les Libéraux du pouvoir dont ils abusent. Cela tout en nous rapprochant d’une indépendance si urgente à la sortie d’une crise dont les Libéraux sont tout à fait incompétents à nous soustraire.
Nous pourrions même rêver d’une émergence probable de notre nation vers une prospérité nouvelle qui serait de plus une force à additionner à celles qui s’opposent à la militarisation du monde.