« Le gouvernement Wynne peut mettre fin aux pratiques d’emplois sans merci qui vont de pair avec l’emploi précaire », a déclaré Naureen Rizvi, directrice de la région de l’Ontario d’Unifor. « Le budget déposé le 27 avril et l’Examen portant sur l’évolution des milieux de travail offrent des possibilités d’agir. »
Unifor appuie la motion d’aujourd’hui soumise par le député provincial du NPD Jagmeet Singh, qui demande au gouvernement d’exiger des employeurs de fournir aux travailleurs temporaires un salaire, des conditions de travail et des avantages sociaux égaux à ceux des employés permanents réalisant un travail comparable. Les membres du personnel temporaire deviendraient aussi des employés permanents après avoir travaillé pendant un total de six mois pour la même entreprise.
« Il faut mettre fin au statut "temporaire-permanent" », a déclaré Mme Rizvi. « Il est essentiel que les dispositions concernant tout changement de règle soient liées au temps cumulatif travaillé chez un employeur pour éviter que les entreprises déplacent les travailleurs comme des pions à l’échéance de la période initiale de six mois afin d’éviter d’avoir à leur accorder des postes permanents. »
Le président national d’Unifor a indiqué que le gouvernement de l’Ontario a une possibilité ici d’agir correctement pour les travailleurs les plus vulnérables en adoptant la présente motion et en mettant de l’avant des changements dans le prochain budget. « Non seulement les agences de placement temporaire tirent avantage des pratiques d’emplois sans merci, mais elles les encouragent. Ces pratiques ciblent de manière démesurée les immigrants et les femmes de couleur. C’est pourquoi une réforme du marché du travail et des normes d’emploi plus robustes s’imposent d’urgence en Ontario », a déclaré Jerry Dias.
Dans un récent forum de la section communautaire d’East Danforth d’Unifor, qui représente les femmes sud-asiatiques d’agences de placement temporaire à Toronto, on a exprimé des préoccupations concernant l’exploitation de travailleurs temporaires, pour lesquels des agences paient moins que le salaire minimum et négligent de payer toutes les heures ou encore l’indemnité de congé.
Une deuxième motion du NDP, également soumise aujourd’hui, cette fois par la députée provinciale Cheri DiNovo, permettrait de traiter la question urgente de l’inégalité chez les femmes. Unifor a offert son appui à la demande au gouvernement d’inclure une approche sexospécifique multidimensionnelle dans son prochain budget.
Un message, un commentaire ?