« Les enjeux liés à l’utilisation des drogues dépassent largement la légalisation du cannabis. Une approche préventive, basée sur la santé publique et la sensibilisation citoyenne, doit être notre boussole. Au-delà du Code criminel, Ottawa doit collaborer avec les provinces et soutenir financièrement des campagnes d’information et de prévention sur les méfaits des drogues et qui évitent de stigmatiser les personnes utilisatrices », a déclaré la députée.
La députée reconnaît que l’objectif de la loi fédérale est louable, soit de contourner les conséquences néfastes de la criminalisation des producteurs et des utilisateurs. « Par contre, pour éviter les abus, il faut étudier toutes les avenues sur la manière d’encadrer la commercialisation et la production de la marijuana. J’estime qu’il y a certains avantages à confier à l’État la responsabilité de la mise en marché, ou à tout le moins permettre la vente dans des institutions dument mandatées pour ça », enchaîne-t-elle.
Mais pour la députée, couper les vivres au crime organisé doit aussi être un objectif principal de cette légalisation. « Pour que le commerce légal de la marijuana puisse réduire les entrées d’argent des gangs criminels, et non pas légitimer leurs affaires, les pouvoirs publics ont la responsabilité d’élaborer des modèles transparents sur la production et la distribution », a continué Mme Massé.
Les membres de Québec solidaire élaboreront, lors de leur congrès en mai, les orientations du parti pour une politique publique sur les drogues. « Notre parti a le courage d’entamer des discussions approfondies sur la question sensible des drogues récréatives », a affirmé en terminant la porte-parole par intérim du parti.
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