Le projet de loi sur les renseignements de santé et de services sociaux vise à mieux diffuser les informations importantes à l’intérieur du réseau, ce qui est tout à fait louable. Tout au long de la pandémie, la FSSS-CSN a dénoncé l’opacité entourant l’accès à des données essentielles pour bien protéger le personnel et les patient-es. Par exemple, le MSSS a souvent refusé de nous transmettre des données sur les éclosions et sur le personnel ayant contracté la COVID. Cela montre que pour améliorer les choses dans le réseau, il faut rendre les données publiques et miser sur la transparence, ce qui ne semble pas être l’intention du projet de loi. De plus, la FSSS-CSN se questionne sur la sécurité des données et la confidentialité. Autre crainte de la FSSS-CSN, ce projet de loi ne doit pas favoriser le développement accru du privé en santé.
« Le ministre Dubé aime les chiffres ça se sait bien. Mais ce n’est pas juste la question des données qui explique la crise qu’on a vécu dans les CHSLD. On savait depuis bien longtemps que les aîné-es vivaient dans des conditions difficiles. C’est bien beau vouloir améliorer la transmission de l’information, mais c’est un peu réducteur de prétendre que c’est la fondation nécessaire pour améliorer notre réseau. Ce que ça prend d’abord et avant tout, c’est une meilleure planification, de bonnes conditions de travail et plus d’autonomie pour les équipes de travail », explique Réjean Leclerc, président de la FSSS-CSN.
À quand la décentralisation du réseau ?
Lors du discours du premier ministre Legault débutant la nouvelle session parlementaire, le gouvernement s’engageait à aller vers une décentralisation du réseau de la santé et des services sociaux. C’est ce que réclame la FSSS-CSN depuis des années et la gestion de la pandémie illustre bien qu’il faut aller dans ce sens. C’est pourquoi la FSSS-CSN invite le gouvernement à implanter une réelle décentralisation, qui va bien au-delà de l’ajout des gestionnaires dans les établissements.
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