« Le SCFP ne voit dans cette intervention précipitée qu’une tentative de récupération qui tient davantage du pamphlet électoral que d’un projet de loi. C’est irresponsable de faire de la démagogie en matière de régimes de retraite. Il faut prendre le temps de bien faire les choses et trouver des solutions durables. C’est ce que nous avons fait chez les cols bleus de la Ville de Montréal, à Laval, à Saguenay et dans une quarantaine d’autres municipalités depuis 1 an. Ses ententes ont été saluées par l’ensemble des acteurs du milieu », a souligné Marc Ranger, directeur adjoint au SCFP.
« Au SCFP, on a fait la preuve que la négociation, ça marche. Les règlements obtenus à ce jour tiennent compte de la capacité à payer de la population et assure la viabilité de nos régimes de retraite », d’ajouter Denis Bolduc, secrétaire général du SCFP.
Le SCFP réitère que ce n’est pas par l’imposition d’un cadre strict de négociation que nous règlerons les problèmes de financement des caisses de retraite. D’ailleurs, les parlementaires, tous partis confondus, établissaient des constats qui apparaissent au rapport de la Commission des finances publiques. Ce rapport a été signé par les membres de la Commission, incluant M. Christian Dubé, député de la CAQ qui a déposé le projet de loi ce matin. En page 3, on peut y lire « la bonification du régime de rentes du Québec, le financement des régimes de retraite à prestations déterminées, … et le fonds de stabilisation et d’indexation … nécessitent des études plus approfondies. »
« En cas d’impasse dans les négociations, nous avons même proposé le recours à un processus de conciliation rapide. En contrepartie, certaines propositions mises de l’avant sont dangereuses et vont à l’encontre du droit à la négociation collective. Par exemple, donner le pouvoir aux municipalités d’imposer les conditions de travail après un an est irresponsable et illusoire. Personne n’est dupe. Les Régis Labeaume de ce monde n’auront qu’à attendre un an pour imposer leurs solutions. Le Gouvernement doit prendre le temps de bien faire les choses », de conclure Marc Ranger.