« Est-ce que le ministre Arcand comprend l’incohérence de son projet de loi ? D’un côté le projet de loi 106 est supposé favoriser la transition énergétique vers des énergies plus vertes, de l’autre côté ce même projet de loi vient faciliter l’exploitation des hydrocarbures, notamment en donnant un droit d’expropriation insensé aux entreprises pétrolières et gazières ! Si transition énergétique il y a, c’est plutôt un recul vers le passé », fait remarquer Mme Massé.
Dans un premier temps, Québec solidaire demande donc au gouvernement de scinder l’actuel projet de loi pour permettre de discuter de façon pertinente de la transition énergétique d’un côté et de l’encadrement de l’exploitation des hydrocarbures de l’autre.
« L’acceptabilité sociale n’est tout simplement pas là pour ce projet de loi. Pour ne donner qu’un seul exemple, le traitement accordé aux Premières Nations dans ce dossier risque de raviver les tensions. Le gouvernement ne comprend rien à rien s’il croit qu’il peut passer des lois qui auront un impact aussi grand sur les territoires ancestraux sans même impliquer les autochtones dans la réflexion. Le premier ministre avait pourtant fait de belles promesses d’un plus grand respect pour les Premières Nations. Comment aspirer à une réconciliation si le gouvernement procède avec la même arrogance que dans le passé ? » se demande la porte-parole solidaire en matière d’énergie et d’environnement.
Québec solidaire espère que le gouvernement se souviendra des engagements qu’il a pris à la COP 21 à Paris. Manon Massé rappelle que le premier ministre Philippe Couillard avait promis de réduire les émissions de GES de 37,5% d’ici 2030, un objectif impossible à atteindre avec les façons de faire actuelles.
« Avec un projet de loi aussi mal foutu, le gouvernement n’atteindra jamais ses cibles de réduction de GES. C’est même le contraire qui se produira. Le premier ministre tient de beaux discours à l’étranger mais pose des gestes contraires lorsqu’il est temps d’agir ici. Le vernis vert du premier ministre tourne de plus en plus au vert-de-gris », conclut Manon Massé.